Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger Ville prend son envol. Le port de la « perle du Nord » sera bientôt transformé en un port de référence pour l’accueil des bateaux de croisière et de plaisance au niveau de la Méditerranée.
Pour atteindre l’objectif fixé pour 2010, qui vise à créer 600 000 emplois dans le pays – dont près des trois quarts de la population de 31 millions d’habitants ont moins de 30 ans –, le Maroc envisage de plus que doubler sa capacité hôtelière en créant 80 000 chambres, notamment 60 000 sur le bord de la mer, les autres chambres d’hôtels et appartements devant se situer dans les villes impériales et en secteur rural.
Selon le plan Azur, six mégacomplexes balnéaires devraient ainsi voir le jour sur la côte Atlantique principalement, et une seule sur la Méditerranée.
La libéralisation (contrôlée) de l’espace aérien permettra d’autre part de créer une concurrence afin d’acheminer plus facilement les touristes étrangers vers le pays.
Cette vision du développement au travers du renforcement de l’activité touristique devrait, croient les autorités gouvernementales, permettre au Maroc d’envisager un taux de croissance annuel moyen du PIB de 8,5 %, en faisant en sorte que le tourisme apporte une contribution de 20 % au PIB.
Six nouvelles stations balnéaires
Le plan de développement du tourisme balnéaire est atteint à 36 %, a-t-on appris lors de la quatrième édition des Assises du tourisme à laquelle participaient, récemment, un bon millier de professionnels tant du Maroc que des pays émetteurs de touristes.
Mais d’aucuns soulignent déjà que, du fait du retard pris dans l’adjudication de certains des projets majeurs, l’objectif ne sera pas atteint en 2010, mais peut-être seulement en 2013.
L’État marocain a en effet choisi, après avoir assuré la maîtrise du foncier dans les zones touristiques identifiées, de confier le développement à des consortiums.
Toutefois, seulement trois des six futures stations balnéaires ont été concédées jusqu’à présent.
C’est au groupe espagnol Fadesa que l’on a attribué le développement de la station de Saïdia, sur la côte de la Méditerranée, non loin de la frontière algérienne.
L’aménageur belge Thomas & Pyron se chargera de concevoir la nouvelle station de Mogador, près d’Essaouira. Le même consortium est par ailleurs intéressé par la station de Lixus, près de Larache, au sud de Tanger.
Par ailleurs, le groupe sud-africain Kerzner est en négociation afin d’obtenir le contrat de la station de Magazan, près de El-Jadida, au sud de Casablanca.
Concédé au groupe Dhala Al Baraka, le projet de la station de Taghazout, au nord d’Agadir, n’a aucunement avancé, l’aménageur ne semblant pas respecter ses engagements.
Enfin, la station Plage Blanche, à Guelmin, à 100 kilomètres du sud de Tiznit, n’a pas, pour l’instant, trouvé de promoteur.
Dans les stations dont le développement est engagé, on prévoit que l’ouverture des premiers hôtels devrait se faire en 2006 pour les unes et en 2007 pour les autres.
« Ciel ouvert », mais sous contrôle
Afin d’assurer les meilleures conditions d’accès au pays par avion, le gouvernement du Maroc vient d’officialiser sa politique de libéralisation du ciel.
Ainsi, Royal Air Maroc n’aura plus le monopole. La compagnie continuera d’assumer sa vocation de transporteur régulier. Une nouvelle compagnie, spécialisée dans le nolisement et les bas prix, verra bientôt le jour, sous la forme d’une filiale autonome de la RAM.
Dans le même temps, l’État marocain s’est engagé à faciliter l’accès à de nouveaux transporteurs aériens étrangers. Ainsi, la compagnie de nolisement Air Europa, membre du groupe intégré espagnol Globalia (1,5 million de vacanciers par an), a signé un accord afin de développer ses liaisons entre l’Espagne et le Maroc.
Par ailleurs, Corsair, compagnie de nolisement apparentée à Nouvelles Frontières, toutes deux propriétés du géant allemand TUI, en a fait de même pour le marché français.
Journal de Montréal
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