Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.
Le ghassoul (argile) utilisé depuis des siècles par nos aïeules et convoité depuis des années à l’étranger a été gratifié. La société du Ghassoul et de ses Dérivés Sefrioui s’est vue attribuer le trophée de l’export 2006, catégorie petite et moyenne entreprise, pour son organisation commerciale. Celle-ci fabrique de multiples produits à base de cette substance, notamment des shampoings, des gels de bains, des savons et des crèmes contre l’acné.
L’engouement des consommateurs pour les produits naturels a poussé l’entreprise, en 1970, à mettre en place une « véritable » stratégie de développement ciblant le marché international. Ainsi, 60% de sa production est destinée aujourd’hui à l’export. L’entreprise Séfrioui exporte vers l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Japon, la Thaïlande, la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Grèce, la Belgique, la Tunisie, le Canada et les Etats-Unis récemment.
Celle-ci a scellé des alliances et des partenariats avec des firmes dans le monde entier. Elle a participé à plusieurs salons internationaux (In Cosmetics, Nature Expo…) « Leader sur la place, notre entreprise jouit d’une culture paternaliste depuis quatre générations. C’est ce qui nous a permis de fidéliser nos employés qui travaillent avec nous de père en fils », affirment les responsables de l’entreprise.
Créée par les frères Abdessalam et Abdessamad Sefrioui, au capital de 26 millions de DH, « la société emploie aujourd’hui 120 personnes, tous de la région », explique Sâad Séfrioui, directeur de la société.
« Aujourd’hui, on capitalise une expérience depuis plus de 50 ans. Nous possédons, à ce jour, un vrai savoir-faire », affirme Séfrioui. Celui-ci reste toutefois discret quant au chiffre d’affaires réalisé.
Le ghassoul rapporte gros à la famille Sefrioui. Sâad Sefrioui, n’est, par ailleurs, que le neveu d’Anass Séfrioui, président du groupe Addoha.
Depuis 1954, l’exploitation des mines de cette argile leur est octroyée à travers un contrat exclusif conclu avec le ministère de l’Intérieur (cf.www.leconomiste.com). « On bénéficie, depuis cette date, d’une concession tous les dix ans pour l’exploitation de ces gisements. La dernière adjudication remonte à 2003 ; la concurrence était très rude, mais nous l’avons remportée », explique Sefrioui.
L’entreprise exploite les « seuls gisements de ghassoul connus dans le monde », assurent, les responsables de l’entreprise. Cet unique bassin est situé à Boulmane, en bordure du Moyen-Atlas, dans la vallée de la Moulouya, à 200 km de Fès.
Elle exploite, traite et commercialise les 27.000 hectares de ces gisements. Contacté à maintes reprises par L’Economiste, le ministère de l’Energie et des Mines n’a pas fourni de clarification aux conditions de ce contrat.
L’Economiste - Loubna Moussali
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