« On aurait dit qu’elles savaient exactement ce qu’elles faisaient. C’était comme une attaque coordonnée », confie Powell dont le voilier a subi une attaque d’orques dans le détroit de Gibraltar, au large de Barbate et Tarifa alors que lui et deux compagnons effectuaient une traversée de Vilamoura au Portugal vers la Grèce. À la première secousse, le Britannique de 59 ans pensait avoir heurté un rocher. « Alors que je regardais autour du bateau, un deuxième coup a suivi. À l’arrière du navire, j’ai vu la forme sombre d’une orque », raconte-t-il.
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Cinq orques ont commencé à tourner autour du bateau avant de se concentrer sur le gouvernail qu’ils ont réussi à mettre hors service. Puis, le groupe d’orques s’est mis à attaquer le navire. « Elles tournaient en rond. On aurait dit que je regardais des loups en train de chasser », détaille Powell. Après quoi, les orques ont commencé à heurter à tour de rôle le navire. « J’avais l’impression qu’elles ne jouaient pas, elles savaient exactement ce qu’elles faisaient. Elles connaissaient les points faibles du navire et savaient comment le faire couler. C’était très effrayant », indique-t-il.
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Après une heure et demie d’attaques, le voilier prenait l’eau. Alertés par les fusées de détresse tirées par Powell et ses compagnons, les garde-côtes espagnols ont pu voler à leur secours, juste à temps avant que le Bonhomme William ne coule totalement. Les attaques d’orques s’enregistrent de plus en plus dans le détroit de Gibraltar. Selon des chercheurs, un groupe de quinze orques dirigé par la femelle appelée White Gladis seraient à l’origine de ces attaques dont les premières ont été signalées en 2020.