Les dirigeants du parti au pouvoir exigent depuis longtemps le départ de Fayçal Laraïchi, PDG de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision et de Soread 2M, de Selim Cheikh, directeur général de 2M, et de son adjointe Samira Sitaïl, et directrice de l’information de la même chaîne, qui se targue souvent de sa proximité avec le palais.
« Lobby médiatique » et PJD, le bras de fer
Depuis que le PJD dirige le gouvernement, un bras de fer permanent oppose le chef de l’exécutif Abdelilah Benkirane et son ministre de la Communication Mustapha El Khalfi aux patrons du pôle audiovisuel public, et principalement à Samira Sitaïl à qui on prête cette phrase assassine : "les attaques de Benkirane à mon encontre auront de dangereuses suites".
Aujourd’hui, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, aurait posé un ultimatum à son chef, soit le trio Laraïchi, Cheikh et Sitaïl saute, soit il dépose sa démission.
Dans les coulisses, on parle même d’un compromis entre le « lobby médiatique » et le parti islamiste, en vertu duquel, les patrons de 2M partent, mais Laraïchi reste. Une solution intermédiaire qui semble relativement arranger le PJD.
Les scénarios de départ
Laraïchi quitterait donc son poste pour des raisons de santé. Selim Cheikh et Samira Sitaïl, qui avait comparé Benkirane à Khaddafi et demandé à ce qu’il rejoigne "Daech" lors d’une manifestation féminine à Rabat, auraient émis le souhait de quitter leurs postes pour des raisons personnelles.
Ces départs seraient prévus au plus tard pour le mois de Ramadan. Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de l’agence de presse officielle MAP, serait également donné partant.