Au Maroc, le nombre de femmes célibataires ne cesse d’accroître, avec pour conséquence la chute du taux de natalité. Quelles en sont les causes ?
Sur celle qui devient désormais la Première dame du Royaume, il y a tant et tant à dire. Cendrillon, comme se plaisent à la surnommer affectueusement les Marocains, a déjà eu droit à tous les honneurs, les portraits en couleurs de la charmante et gracieuse jeune femme ont fait la une de la presse aussi bien locale qu’étrangère. Là aussi, c’est d’une véritable révolution qu’il s’agit. La femme du monarque est désormais un personnage public, elle a un visage, un nom et une identité. L’épouse du monarque est accessible, le souci de proximité est encore une fois plus qu’évident.
La consécration de l’égalité des sexes viendra désormais par le haut. Statut de la femme, lutte contre l’analphabétisme, inégalités diverses, le Souverain a déjà clairement balisé les priorités. Même s’il a tenu à couper court aux supputations.
L’épouse du Roi ne sera pas une femme des coulisses comme elle aura à assumer son destin de femme partenaire à un moment où les femmes attendent énormément du Roi. Sur cette question, dans une interview au magazine Paris-Match, Sa majesté le Roi répondait à Anne Sinclair, il y quelques mois de cela “Il n’y a pas de reine en Islam et donc la question ne se pose pas, en tout cas pas au Maroc".
La question devient ainsi banale. D’autant plus banale que celle qui deviendra, dès le 12 avril 2002, Son Altesse Royale Lalla Salma est une fille du peuple. Une jeune fille au destin merveilleux qui vient d’une famille de la classe moyenne. La fille de Haj Abdelhamid Bennani et de la défunte Naïma Bensouda a vécu une enfance somme toute normale dans ce Rabat des années 80. Elle est originaire de Fès, où son père est enseignant.
Lalla Salma a 24 ans, elle est ingénieur d’Etat en informatique.
Orpheline de mère, Lalla Salma a été élevée par sa grand-mère à Rabat. Elle a perdu sa mère alors qu’elle avait à peine trois ans. Avec sa sœur aînée, de deux ans plus âgée, elle a commencé sa scolarité dans une école primaire privée, puis est entrée dans une classe-pilote du Lycée Hassan II, de Rabat.
Dans ce lycée du ministère de l’Education Nationale, la future épouse royale se distingue par un brillant palmarès, avant d’obtenir en 1995 à l’âge de 17 ans, son baccalauréat, avec mention Bien, dans la section Sciences mathématiques.
Embellie
Au lycée Moulay Youssef, Lalla Salma, véritable battante, a suivi les classes préparatoires, Maths Sup et Maths Spé.
Elle intègre ensuite l’Ecole Nationale supérieure d’informatique et d’Analyse des Systèmes (ENSIAS), une des premières écoles supérieures publiques du pays. Ses enseignants se souviennent d’une « excellente étudiante, studieuse à l’extrême, active, d’une forte personnalité ». Pur produit de l’enseignement public, l’étudiante a constamment le cœur à l’ouvrage.
En témoigne le diplôme d’Ingénieur d’Etat en informatique, option Systèmes de Gestion et aide à la décision, obtenu avec la mention major de promotion. En 2000, alors que 60% des lauréats choisissent ou sont choisis pour travailler à l’étranger, elle préfère décrocher un poste en tant qu’ingénieur des systèmes d’information à l’Omnium Nord africain (ONA) où elle avait précédemment effectué un stage de formation, inclus dans le cursus de l’ENSIAS. C’est là qu’en 1999 va débuter le conte de fée.
Le coup de foudre a eu lieu en 1999, au cours d’une soirée privée alors que le Souverain était encore Prince héritier.
Comme dans tout conte, l’histoire de Cendrillon se joue au grand jour. Celle qui a ravi le cœur du Souverain a touché le cœur des Marocains. On ne résiste pas à la grâce.
La bonne grâce est le vrai don des fées. Dans la rue, les Marocains semblent d’ores et déjà avoir apprécié qu’on les ait mis au parfum, qu’ils soient pour une fois de la fête. Le Souverain et sa fiancée se sont juré fidélité ce jeudi 21 mars devant les adouls avant de pouvoir convoler en justes noces les 12, 13 et 14 avril 2002.
Le mariage sera l’occasion d’une grande fête populaire. L’engouement pour les histoires de princes et princesses n’est pas un phénomène spécifique aux Marocains.
On parlera encore longtemps dans les chaumières de ce premier mariage royal public depuis ces quarante dernières années au Maroc.
La monarchie saura mettre à profit cette embellie et cet heureux événement pour renforcer l’image d’un Maroc uni. Le Roi jouit, d’un capital de popularité certain.
Si les Marocains ont été séduits par sa simplicité et sa volonté d’écoute des moins favorisés, ils n’en apprécieront que mieux Lalla Salma, que l’on surnomme déjà la “Reine des Cœurs".
Source : Maroc-Hebdo
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