Lalla Salma Bennani, dont le mariage avec le roi Mohammed VI du Maroc est célébré depuis vendredi à Rabat, pénètre au coeur du sérail royal alors que rien ne la prédestinait à être la première Dame du royaume. Fille d’un enseignant universitaire de Fès, capitale de l’ancienne dynastie idrisside, Salma Bennani a perdu sa mère à l’âge de trois ans, et a éte élevée par sa grand-mère à Rabat, dans la capitale.
Salma Bennani décroche un baccalaurtéat scientifique en 1995 après des études dans l’enseignement public. Elle suit pendant deux ans des cours préparatoires aux grandes écoles et obtient, en 2000, major de sa promotion, son diplôme d’ingénieur d’Etat en informatique.
Salma Bennani fera un stage de six mois à l’Omnium nord-africain (ONA), le premier groupe privé du Maroc avant d’y trouver son premier emploi en qualité d’ingénieur des systèmes d’information.
Avant sa rencontre avec Mohammed VI, Salma Bennani habitait avec sa grand-mère un petit appartement du quartier Qbibat à Rabat, situé entre le centre-ville et le quartier populaire et surpeuplé de Yacoub El Mansour.
Le roi Mohammed VI a rencontré Salma Bennani pour la première fois un jour de 1999, quelques mois avant la mort de son père Hassan II, selon des indicrétions issues de l’entourage royal.
Alors que les mariages royaux traditionnels étaient décidés en fonction de d’équilibres politiques, la rencontre entre Mohammed VI et Salma Bennani s’est faite de manière "spontanée" et n’a nullement été arrangée, ont laissé entendre des proches du roi.
Salma Bennani sera parée du titre d’"Altesse Royale", une distinction accordée pour la première fois à l’épouse d’un souverain marocain.
La presse marocaine a estimé que le caractère public donné aux noces royales et la révélation de l’identité - et des photos - de l’épouse de Mohammed VI constituaient un "signal" adressé tout particulièrement aux femmes marocaines.
Lalla Salma devra sans doute assumer un rôle nouveau dans le protocole royal et dans les institutions marocaines, avec une participation réelle à la vie publique, à l’instar des épouses de chefs d’Etat des démocraties modernes.
Source : AFP
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