Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...
L’économie marocaine sera affectée par les impacts négatifs de la guerre contre l’Irak. Diverses branches d’activités seront touchées par cette guerre. Pour commencer, la croissance du produit intérieur brut (PIB) au prix constant devra atteindre pour l’année en cours 4,1% au lieu de 5,8% prévu auparavant, soit 1,7 point de croissance en moins en cas d’une guerre contre l’Irak, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC). C’est du moins ce qu’a été annoncé lors d’une rencontre organisée, mercredi dernier, par les responsables du CMC à Casablanca.
Les intervenants ont retenu comme hypothèse une guerre contre l’Irak de moins de six mois. Ils ont aussi tablé sur une croissance mondiale se situant difficilement autour de 2,6%, un ralentissement de la croissance de l’économie américaine et une tendance à l’exacerbation du prix du pétrole.
Le Centre prévoit, en outre, une nette amélioration des résultats de la campagne agricole, une évolution positive, grâce au secteur du BTP, de la Formation brute du capital fixe (FBCF), un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat à la faveur de la bonne récolte agricole et une aggravation du déficit commercial à cause de la facture pétrolière et de la hausse attendue des prix à l’importation.
Tenant compte de ces hypothèses, les responsables du Centre ont ainsi revu à la baisse l’ensemble des taux de croissance par grandes branches d’activités. Tandis que le secteur du BTP devrait enregistrer un accroissement estimé à 10,5%, sa croissance se situera à un niveau plus modeste ne dépassant guère les 4,3%.
Pour les activités, il y a lieu de noter que les services verront leur taux de croissance s’établir à 0,8% au lieu de 3,5 (-2,7), l’agriculture 15,5% au lieu de 17,5 (-2), le transport et les communications 1,6% au lieu de 2,5, l’industrie 1,9% au lieu de 3,1 (-1,2). Pour ce qui est du PIB total, celui-ci devait enregistrer une croissance de 8%, mais du fait de la crise il ne dépassera guère 5,5%, soit une prévision à la baisse de 2,5%, et pour ce qui est des importations, les prévisions sont de 5,1% (-2,1). Le total des ressources, initialement prévu à 7,8%, n’enregistrera que 5,4% (-2,4). Le CMC prévoit, par ailleurs, une évolution de l’indice des prix à la consommation de l’ordre de 3,6%et une augmentation de la formation brute du capital fixe en valeurs de l’ordre de 9,7% au lieu de 12% dans les premières configurations prévisionnelles.
Sur un autre volet, le Centre marocain de conjoncture estime que la consommation des ménages par rapport à 2002 devrait, dans la configuration de croissance révisée, s’apprécier d’à peine 0,9% et prévoit une légère détérioration de la balance commerciale, le taux de couverture devant légèrement être inférieur à celui de 2002 et se situer aux alentours de 66,3% et un déficit budgétaire ramené au PIB qui s’établirait autour de 3,9%. Par ailleurs, les responsables du CMC ont tenu à souligner "la bonne tenue" des comptes extérieurs du Maroc avec un taux de couverture progressant de 1,7 point.
Libération ( casablanca)
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