L’Offshoring, en plein essor au Maroc

11 janvier 2007 - 16h45 - Economie - Ecrit par : L.A

L’activité génère un chiffre d’affaires avoisinant les 31 milliards de dhs L’Offshoring fait son chemin au Maroc. Depuis 2001, ce secteur a connu une croissance remarquable. Les opportunités et les atouts dont il dispose ainsi que la dynamique qui se met déjà en place laissent présager que le meilleur est à venir. Tel est le constat du département de l’Industrie et du Commerce, livré dans un récent numéro de sa revue trimestrielle « Interface ».

Bien plus, ajoute-t- on, le Maroc est considéré aujourd’hui comme une plate- forme attractive, pour accueillir les activités de services délocalisés, par les entreprises européennes, pour tout ce qui concerne la conception et le traitement de l’information (conception des logiciels, centres d’appels, traitement de l’information financière et comptable, travaux d’édition,…).

Selon le département de l’Industrie et du Commerce, plusieurs entreprises ont pu, d’ailleurs, développer des activités liées au pôle de l’offshoring et pour lesquelles le pays est bien positionné à l’échelle internationale notamment dans l’espace francophone et hispanophone. Dans ce sillage, la même source cite quelque indicateurs de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring. Le chiffe d’affaires du pôle offshoring au Maroc a atteint en 2004, plus de 26 milliards de Dh et avoisine les 31 milliards en 2005. Le secteur emploie actuellement plus de 45.000 personnes (Casablanca, Tanger, Rabat, Marrakech, Agadir).

La branche la plus développée en matière de ce type de service sont les centres d’appels. Plus de 10.000 personnes y travaillent actuellement et leur nombre peut atteindre 150.000 à condition que les mesures adéquates soient prises pour améliorer la qualification des ressources humaines, selon toujours le ministère du Commerce et d’Industrie (MCI) citant cette fois- ci l’Association marocaine des centres d’appels. Casablanca est devenue la principale destination offshore des centres d’appels francophones. Et ce, grace à l’aménagement de la zone destinée à accueillir les activités de ce type de service. Ce qui permettra à la capitale économique de faire face à la concurrence, certes forte, de la Tunisie, du Sénégal, des Iles Maurice, de la Roumanie et surtout de la France.

Il ressort aussi de la revue « Interface » qu’outre les centres d’appels, certaines activités de service délocalisées par les entreprises européennes, notamment françaises, s’orientent vers la destination Maroc. Pour les entreprises marocaines, certaines d’entre- elles s’occupent déjà des travaux comptables et de gestion et du traitement de l’information. Quant aux logiciels et au génie informatique, leur industrialisation commence à se développer.

Pour le MCI, plusieurs facteurs sont à l’origine du développement de ces activités. D’abord, l’existence de jeunes bacheliers et de jeunes diplômés, qui peuvent se convertir, grace aux formations dédiées de courte durée, aux activités de l’offshore.

Les autre facteurs évoqués, l’existence d’une politique volontariste affichée (infrastructures de télécommunication conformes aux standards internationaux et la mise en place d’une zone dédiée à l ’offshoring à Casablanca) et la stabilité politique.

En dépit de ces performances, le développement de l’offshoring au Maroc demeure entraver par certains obstacles.

Parmi ces freins, le monopole d’Ittisalat Al Maghrib sur les services de données.

En tout cas, et à la lumière des données sus- mentionnées, l’offshoring connaît actuellement au Maroc un développement significatif. Ce qui montre que le Royaume s’insère davantage dans l’économie mondiale.

L’Opinion - A. Channaje

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