Après deux ans de léthargie due à la non-comparution de l’accusé en fuite, le procès contre Abderrahman Mohammed Samrane Al-Azmi, un touriste koweïtien accusé de viol sur une mineure de 14 ans à Marrakech, pourra enfin avancer.
Nouveau rebondissement dans l’affaire du jeune Koweitien de 24 ans, accusé de viol sur mineure, mais qui n’a pas jusqu’à ce jour répondu de ses actes devant la justice marocaine. La Chambre criminelle de Marrakech a ouvert le 15 novembre une procédure de contumace contre Abderrahmane Mohamed Samran Al-Azmi, qui avait fui le Maroc le 28 janvier 2022, après avoir été libéré provisoirement contre une caution de 30 000 DH. Il sera donc jugé par contumace. La prochaine audience du procès est prévue le 10 janvier 2023. L’Association marocaine des droits humains (AMDH) est désormais unique partie civile, la mère de l’enfant ayant retiré sa plainte. « Nous n’avons pas oublié. Nous suivons encore le dossier et nous sommes toujours, partie civile », indique Omar Arbib, de l’AMDH (branche de Marrakech), cité par Médias24.
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Le déclenchement de cette procédure fait suite à 21 audiences du procès, au cours desquelles l’accusé n’a jamais comparu, malgré les nombreuses convocations et les garanties déposées par l’ambassade du Koweït. Omar Arbib s’interroge sur comment l’accusé a réussi à quitter le territoire alors qu’il était sous le coup d’une poursuite criminelle. « Le parquet général aurait pu au moins émettre un avis de recherche international, ce qui n’a pas été fait », ajoute-t-il, rappelant que l’accusé « a avoué les faits devant la police judiciaire et le juge d’instruction ».