Au lendemain de la fuite d’Abderrahman Mohammed Samrane, touriste koweïtien, poursuivi pour "viol" sur une mineure à Marrakech, avec l’intervention de l’ambassade du Koweït au Maroc, le gouvernement a choisi sa ligne de défense : "Nous agissons conformément aux lois et aux capacités que nous avons". Il a de même souligné que l’affaire est devant le pouvoir judiciaire et qu’ "elle ne peut être discutée", a soutenu le porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba.
Selon l’association, le Koweïtien, âgé de 24 ans, a bénéficié d’une libération provisoire de la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech, le 28 janvier, sans qu’il soit placé sous contrôle judiciaire. Elle poursuit en précisant que ce prévenu a été inculpé sans que les autorités marocaines ne lui retirent son passeport. Elle condamne par ailleurs l’intervention de l’ambassade du Koweït au Maroc dans la libération de l’accusé, tout en portant à la connaissance des hauts responsables judiciaires du Maroc, les allégations d’extorsion financière et de négociation qui seraient liées à cette affaire.
Même si la victime a renoncé à poursuivre le présumé violeur, les acteurs associatifs ont appelé les responsables du pouvoir judiciaire à "activer tous les mécanismes juridiques nationaux et accords bilatéraux, ainsi que le droit international des droits de l’Homme", afin de traduire à nouveau l’accusé devant les tribunaux, et de poursuivre son procès en sa présence, et non par contumace.
L’association n’a pas manqué d’exiger l’ouverture d’une enquête sur la libération provisoire de l’accusé koweïtien, sans l’avoir soumis à un contrôle judiciaire et sans avoir entamé une procédure d’interdiction de quitter le territoire national.