Lancés récemment, les travaux de réhabilitation de la Kasbah d’Agadir Oufella respectent les techniques modernes spécifiques à l’archéologie des édifices patrimoniaux. Classé comme monument historique marocain en 1932, et ravagé par le tremblement de terre du 29 février 1960, ce site va renaître de ses cendres.
Une première restitution de l’exécution des travaux a été faite jeudi, par le comité chargé d’accompagner le projet dans toutes ses étapes, au cours d’une conférence de presse. Les travaux qui ont démarré après l’Aïd Al Adha permettent déjà de relever des avancées notables, notamment, « la façade sur la ville et la mer qui sont les plus délicates, et ensuite les autres façades ».
D’après un rapport publié à cette occasion, les sept semaines de travaux effectués (entre le 1ᵉʳ juin et le 23 juillet 2020) ont concerné les fouilles préventives et les prélèvements s’y référant, ainsi que des prospections dans les abords pour s’assurer de la restauration des remparts par une documentation préalable complète.
La Kasbah d’Agadir a incarné durant plus de six siècles, l’importance d’un port au débouché des grandes routes continentales qui liaient Sahara et Europe, Afrique et Asie. Aujourd’hui, soixante années après le terrible tremblement de terre qui a secoué la ville, il a été décidé de donner à ce site emblématique de l’histoire du Maroc, « une nouvelle vie », dans « le respect des protocoles internationaux des interventions patrimoniales post-catastrophes ». Entre autres points importants des travaux de restauration et de réhabilitation du site historique d’Agadir Oufella, on pourrait noter, la restitution des remparts selon le protocole d’archéologie du bâti, la réorganisation des accès durant les travaux de la porte principale. Aussi, le comité scientifique composé d’archéologues et d’historiens spécialistes des structures fortifiées historiques, doit-il tenir compte « des conditions de sécurité adéquates » en restituant la forteresse et proposer des parcours de visite qui portent la signification du lieu.