
Jonathan Harroch passe sa première nuit en prison
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Situation atténuante pour Jonathan Harroch, PDG du groupe Nation Sportive, à la tête des enseignes City Club, Unique Fitness Clubs et UFC Gym Morocco condamné à deux ans de prison en première instance pour émission de chèques sans provision. Il a écopé d’une peine allégée en appel.
La justice marocaine a frappé fort en première instance, puis met la pédale douce en appel. Le « tribunal a décidé d’annuler partiellement le jugement de première instance, notamment en ce qui concerne la restitution du chèque au cœur du litige, tout en confirmant les autres éléments du jugement », rapporte Challenge, précisant que la peine de l’homme d’affaires a été ramenée en appel à deux ans avec sursis. Il avait écopé d’une peine de deux ans de prison en première instance.
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« Sincèrement, ce dossier est douloureux, car les faits reprochés à mon client remontent à août 2019, et concernent un chèque remis à titre de garantie, pour des raisons que nous avons longuement expliquées devant le tribunal », admet Mohamed Aghanaj, membre de la défense de Jonathan Harroch, dans une déclaration à la presse. À l’en croire, la défense a présenté un document signé par le plaignant lui-même, attestant que le chèque concerné avait été délivré en tant que simple garantie. « La réalité, c’est que c’est le plaignant qui doit à mon client la somme de 2,5 millions de dirhams, car c’est lui qui lui a vendu un fonds de commerce, et non l’inverse », ajoute l’avocat.
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Il ressort de ses explications que le litige ne concerne ni City Club ni les activités sportives du groupe, mais il est plutôt lié à l’acquisition d’un restaurant. Selon lui, le recours au tribunal pénal n’était pas justifié en dépit des différends commerciaux antérieurs entre Jonathan Harroch et son partenaire qui a porté plainte contre lui. « Le jugement de première instance a été sévère et disproportionné, fulmine de colère l’avocat. Les documents et les éléments présentés par la défense ont été ignorés. Nous sommes face à une double injustice, surtout que des rumeurs infondées circulaient sur l’existence d’autres chèques sans provision impliquant M. Harroch, ce qui a pu influencer l’appréciation du dossier. »
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Aghanaj reconnaît que remettre un chèque à titre de garantie constitue une infraction punie par la loi. Toutefois, il souligne que la jurisprudence marocaine privilégie généralement des peines avec sursis dans ce type de dossiers. « Le jugement initial a surpris même les observateurs, surtout dans un contexte médiatique tendu autour de mon client, et cette affaire en a malheureusement pâti », poursuit-il.
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