Jonathan Harroch passe sa première nuit en prison

16 octobre 2024 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Après son arrestation samedi dans un grand hôtel à Casablanca, en exécution d’un mandat d’arrêt national, puis son placement en garde à vue, Jonathan Harroch, PDG de City Club, a été incarcéré à la prison Oukacha à Casablanca. Ainsi en a décidé le juge d’instruction près la Cour d’appel de la capitale économique.

Depuis samedi, Jonathan Harroch n’est plus libre de ses mouvements. Arrêté par la brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca, il a été présenté mardi au procureur général de la Cour d’appel de la ville. Celui-ci a décidé de renvoyer l’homme d’affaires devant le juge d’instruction. Après le prolongement de sa garde à vue à mardi, il a été incarcéré à la prison Oukacha à Casablanca. Le mis en cause était recherché pour avoir émis des chèques sans provision.

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Dans un communiqué, le Centre marocain des droits de l’homme a salué l’arrestation de Jonathan Harroch « en flagrant délit d’exploitation de deux jeunes femmes dans sa chambre d’hôtel, dont il prétend qu’elles sont des employées de son groupe », et en possession de 2,5 grammes de cocaïne. Pour le Centre, ces éléments « confirment les nombreux soupçons qui pesaient sur cette personne, laquelle exploite les jeunes femmes travaillant dans son groupe, ce qui nécessite une poursuite pour crime de traite des êtres humains et usage de drogues dures ».

Le Centre a révélé que de nombreux employés du « City Club » se sont plaints de présumés mauvais traitements et abus qu’ils subissent de la part du prévenu qui n’honorait pas ses engagements envers eux, notamment le paiement régulier des salaires. Ces comportements « ont aggravé la situation sociale et psychologique de nombreux employés, sans qu’ils ne puissent obtenir leurs droits, que ce soit à l’amiable ou par voie judiciaire », dénonce la même source, ajoutant que des femmes marocaines ont confié avoir été interdites d’accès au City club en raison du port du voile ou du burkini.

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Au regard de ces éléments, le Centre a demandé d’ouvrir une « enquête sur toutes les irrégularités commises par le propriétaire de City Club au sein de son groupe, en interrogeant les employés et les adhérentes, et à prendre les mesures nécessaires à son encontre, afin de protéger les droits des Marocaines qui ont été victimes de ses comportements et de ses désirs contraires à la dignité des Marocaines ».

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