Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.
Driss Jettou, Premier ministre, met le paquet avant son quitus en signant le 18 juillet dernier plusieurs conventions d’investissement dans les secteurs de l’industrie du ciment, du tourisme et de l’offshoring. Cette fois encore, il s’agit de secteurs-clés dans le développement du pays.
Actuellement, la capacité de broyage des unités de fabrication de ciment déjà installées sur le marché est de 16,1 millions de tonnes par an. Elle est amenée à croître du fait du boom du marché immobilier. A ce titre, trois conventions ont été signées pour la création de cimenteries pour un montant total de 8,8 milliards de DH. Ces unités pourront ainsi augmenter la capacité de production avec plus de 6 millions de tonnes par an et générer la création de près de 1.600 emplois directs. Leur signature a coïncidé avec la mise en service de la cimenterie de Settat du groupe Holcim, avec un investissement de plus de 2,5 milliards de DH et d’une capacité de 1,7 million de tonnes par an.
Les partenaires sont de taille. Tout d’abord Ynna Asment, filiale du groupe Chaabi, avec laquelle une convention a été signée pour construire une cimenterie dans la région de Settat. Avec une capacité de près de 3 millions de t/an, le montant du projet s’élève à plus de 3,3 milliards de DH. Ensuite, c’est Ciments de l’Atlas du groupe Addoha qui a signé pour 3,6 milliards de DH. Objectif, créer deux cimenteries à Fqih Bensalah et Ben Ahmed avec chacune une capacité de production de 1 million de t/an.
Enfin, la troisième convention a été signée avec le spécialiste espagnol de la promotion immobilière et de matériaux de construction Lubasa. Il s’agit de réaliser une cimenterie à Sidi Kacem pour une capacité de 1 million de t/an et avec un investissement de 1,9 million de DH. Le tourisme n’est pas en reste. Quatre conventions pour des projets situés exclusivement à Marrakech et région ont également été signées. L’investissement est de taille, plus de 1,8 milliard de DH. Avec une capacité additionnelle de plus de 3.200 lits, ce sont près de 2.600 emplois directs qui vont être créés au sein de 8 nouveaux établissements hôteliers. Et, bonne nouvelle pour les mordus du golf, 2 nouveaux parcours. La 1re convention concerne la société Aghouatim Albaraka du groupe Alliances Développement. Il s’agit d’un projet touristique intégré portant sur un programme d’investissement hôtelier et de loisir de 830 millions de DH avec deux hôtels de 4 et 5 étoiles et un parcours de golf.
La capacité globale sera de 1.300 lits. Ces projets permettront la création de près de 1.000 emplois directs. C’est la Société générale hôtelière et immobilière du Groupe Société générale des travaux du Maroc qui a raflé la deuxième convention. Avec un investissement de 725 millions de DH pour la partie hôtelière et loisirs, ce projet permettra la création de plus d’un millier d’emplois. Il sera articulé autour de deux hôtels 5 étoiles d’une capacité de 760 lits et d’un parcours de golf de 18 trous.
La troisième convention a été signée avec la société BI Développement, propriétaire de l’hôtel Hivernage SPA à Marrakech. Elle consiste en la réalisation de trois unités hôtelières dont deux de 5 étoiles d’une capacité globale de 440 lits pour un investissement de 280 millions de DH. 400 emplois directs qui vont être générés.
La quatrième convention a été signée avec la société Sadito du groupe Tazi. C’est pour un projet comprenant un hôtel 5 étoiles et une résidence touristique avec une capacité de 670 lits pour un investissement de 220 millions de DH. Le projet permettra la création de 250 emplois directs.
L’offshoring aussi
En marge de la signature de ces conventions, Jettou a également signé un mémorandum d’entente dans le secteur le plus en vogue, l’offshoring. La société concernée n’est autre que Percall, société française spécialisée dans la mise en place de solutions technologiques et de développement de logiciels pour le compte de ses clients. Elle a envisagé de s’installer à Rabat Technopolis. Ce projet contribuera à la création de près d’une centaine d’emplois d’ingénieurs.
L’Economiste - Sara Badi
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