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Les campagnes publicitaires en ligne sur l’investissement immobilier à Dubaï attirent, mais les résidents ne doivent pas foncer tête baissée, au risque d’être pris au piège. Les complexités juridiques impliquées pour les propriétaires étrangers obligent.
Au Maroc, les résidents marocains ne peuvent effectuer les opérations en monnaie étrangère que pour des motifs spécifiques, tels que les voyages d’affaires ou les missions publiques. Les autorités marocaines ne permettent pas encore des opérations en monnaie étrangère pour l’investissement immobilier à l’étranger. « Selon l’instruction générale de l’Office des Changes au Maroc, les transactions en devises pour les résidents marocains sont strictement réglementées. Les cas où un résidant marocain, de nationalité marocaine, peut effectuer des opérations en monnaie étrangère incluent principalement les voyages d’affaires, les missions ou stages pour le secteur public, les voyages personnels, les études à l’étranger, ainsi que les soins médicaux à l’étranger. L’investissement immobilier à l’étranger ne figure pas parmi les opérations autorisées pour les particuliers sans une autorisation expresse de l’Office des Changes », explique Abdelbasset Mohandis, Expert-comptable et Commissaire aux comptes dans un entretien à Challenge.
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L’investissement immobilier à l’étranger n’est donc pas autorisé pour les particuliers. « Les règles concernant les investissements à l’étranger pour les particuliers marocains sont encadrées par l’Instruction Générale de l’Office des Changes, fait savoir l’expert-comptable, précisant que les principales dispositions autorisent la participation des salariés marocains actifs dans des filiales marocaines détenues à hauteur de 51 % ou plus par des entreprises étrangères ou la détention d’actions de garantie pour les administrateurs ou membres de conseils de surveillance dans le cadre d’opérations d’investissement définies. Il fait en outre remarquer que les campagnes publicitaires en ligne sur l’investissement immobilier à Dubaï ne prennent pas en compte les contraintes légales auxquelles sont soumis les résidents marocains.
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Les agences qui font la promotion de ces biens sur internet proposent des modes de paiement (échange d’argent liquide ou encore d’achats en cryptomonnaies) non autorisés par l’Office des changes. « Les promoteurs devraient se renseigner sur la faisabilité de ces opérations avant de lancer leurs publicités pour éviter d’induire les gens en erreur », suggère Mohandis. Les résidents marocains souhaitant investir doivent eux rester informés et éventuellement consulter des experts pour s’assurer de respecter la législation.
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