Hausse spectaculaire des prix des matériaux de construction, retard pris dans l’adoption du décret d’application de la loi de Finances 2023 en ce qui concerne les dispositifs d’aide directe aux nouveaux acquéreurs, érosion du pouvoir d’achat, la fiscalité et les taxes, hausses du taux directeur décidées par Bank Al-Maghrib… Au Maroc, le secteur de l’immobilier peine à redresser la pente. L’année 2023 commence sous de mauvais auspices.
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Le retard pris dans l’adoption du décret d’application des dispositifs d’aide directe aux nouveaux acquéreurs annoncés dans la loi de Finances 2023 « est un gros problème auquel nous sommes confrontés actuellement », souligne le vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Anice Benjelloun dans une interview accordée au journal Le Matin. « Le ministère avait promis que ce décret verrait le jour avant la fin de l’année, puis cela a été reporté à fin janvier, et aujourd’hui nous ne voyons rien venir », se désole-t-il. Selon lui, ce retard fait que le petit nombre de clients potentiels qui souhaitaient acquérir un logement sont en attente de pouvoir se faire une idée plus précise de ce qui va être mis en place.
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Fiscalité et taxes, l’autre difficulté à laquelle font face les professionnels du secteur. « Il faut savoir que rien que pour la fiscalité, en plus des taxes habituelles (TVA, IS…), le secteur ploie sous d’autres charges telles que les droits d’enregistrement et de conservation foncière qui sont très lourds et qui s’élèvent jusqu’à 12 % du prix de l’acquisition », explique le responsable.
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« À la différence de tous les autres secteurs, lorsque nous achetons du foncier, qui constitue notre matière première, nous devons payer des droits d’enregistrement et de conservation foncière », ajoute-t-il, faisant savoir par ailleurs que deux nouveaux droits et taxes ont été introduits cette année. Il s’agit des droits communaux pour l’obtention d’un permis d’habiter et d’une taxe sur les débris générés par les chantiers de construction.