Dans un entretien publié vendredi par l’hebdomadaire "Maroc Hebdo International", Mme Chekrouni a exhorté l’Europe à être plus sensible à la question de l’immigration clandestine, en apportant son soutien pour cerner le problème car les mesures sécuritaires n’arriveront jamais à réfréner l’immigration clandestine.
"C’est la position que nous ne cessions de défendre auprès de nos partenaires du nord" a indiqué la ministre ajoutant que, de son côté, le Maroc essaie de mettre en avant des données fondamentales concernant les avancées réalisées en matière du droit de l’Homme et du processus démocratique. "C’est à dire une approche globale qui émane de l’intérieur et qui montre que le Maroc n’est pas insensible à cette question" a-t-elle dit.
Mme Chekrouni a rappelé que l’approche pluridimensionnelle a été lancée par SM le Roi en créant deux instances administratives spécialisées dans la lutte contre l’immigration clandestine.
"A présent on est arrivé à relever un challenge extraordinaire vu qu’aujourd’hui on a un consensus autour de l’approche globale" a souligné la ministre précisant qu’il s’agit non seulement d’un consensus national mais aussi régional.
"Au niveau du dialogue 5+5 dans le document final, qui a fait l’unanimité des participants, il est question du développement et de réhabilitation de la main d’oeuvre pour l’adapter aux exigences de l’économie européenne" a expliqué Mme Chekrouni.
Selon Mme Chekrouni, "nos partenaires de la Méditerrané du nord ont compris qu’il faut sensibiliser la population potentiellement destinées à la migration clandestine, susciter l’intérêt des centres qui s’occupent de la sécurité des personnes et respecter leurs droits et leurs humanismes".
La ministre a également mis l’accent sur la nécessité d’impliquer les différentes parties "car l’approche régionale va montrer ses limites et ne peut rapporter les résultats espérés si elle n’est pas associée à une coopération globale qui touche le continent dans sa totalité".
MAP/Menara