Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.
L’imam Abdellah Nhari a été entendu pendant trois heures dimanche par la police judiciaire à Oujda. Le religieux, poursuivi pour "incitation à la violence" contre Elmokhtar Laghzioui, rédacteur en chef du quotidien Al Ahdat Al Maghribia, est accusé d’avoir tenu des propos pouvant inciter à des actes criminels.
Cette affaire fait suite aux déclarations d’Elmokhtar Laghzioui sur une chaîne de télévision libanaise, selon lesquelles il n’est pas contre la liberté sexuelle, même si cela concerne sa mère ou sa sœur, des propos à l’origine d’une forte polémique au Maroc.
Abdellah Nhari avait par la suite désigné Laghzioui de "dayoute", ce qui veut dire en arabe "un homme qui n’est pas jaloux", en citant un hadith du prophète Mohamed qui dit : "un homme qui n’a pas de jalousie doit être tué".
D’après la cour d’appel d’Oujda, les propos du prêcheur pourraient mener à des actes criminels. L’imam s’en défend, et affirme que ses déclarations ont été mal interprétées.
"Je n’ai pas lancé un appel au meurtre contre le journaliste du quotidien Al Ahdat Al Maghribia. Ce que j’ai dis n’est pas une fatwa. Je ne suis qu’un imam et les fatwas sont promulguées par les Oulémas".
Isaac Charia, avocat au barreau de Rabat, compte lui porter plainte devant le tribunal de première instance contre Elmokhtar Laghzioui, qu’il accuse d’inciter à la débauche, en appelant les mères et les filles à avoir des relations sexuelles ou à se prostituer.
Selon le code pénal marocain, toute personne qui incite publiquement des femmes ou des hommes à la prostitution, est passible d’une peine de prison d’un mois à un an et d’une amende de 20.000 à 100.000 dirhams.
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