Le « S.O.S de survie » de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière du Maroc

20 août 2021 - 19h00 - Economie - Ecrit par : J.K

La crise sanitaire et les mesures restrictives plombent la reprise des activités des professionnels de l’hôtellerie. Asphyxiés, ceux-ci appellent au secours le Gouvernement marocain qui semble sourd à leurs requêtes.

C’est un véritable appel à des solutions urgentes que lance la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH). Ce « S.O.S de survie » vise à sensibiliser le gouvernement qui ne semble pas préoccupé par les difficultés économiques, sociales et financières de ces acteurs. Or, ceux-ci, au tout début de la pandémie au niveau national, ont gracieusement mis à la disposition des autorités leurs unités pour accueillir le personnel médical et les patients Covid-19. Aussi, Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH) a-t-il décidé d’alerter : « À l’instar des autres activités touristiques, le secteur de l’hébergement, à bout de souffle, est sur le point de succomber une fois pour toutes à cette crise devenue fatale ».

Tout en comprenant le bien-fondé des mesures restrictives, poursuit Zelmat, les structures d’hébergement touristique reprochent au gouvernement son indifférence, vue comme un refus de les accompagner dans leur survie. Pour preuve, indique-t-il, les promesses de reprise pour l’été 2020, tout comme celui de cette année, sont toujours en attente de concrétisation, en raison des mesures en vigueur, « alors que les hôtels avaient mobilisé tout leur personnel et recruté même des intérimaires », sans oublier qu’ils se sont mis aux meilleurs standards de certifications sanitaires pour la préservation de la santé des clients pendant cette crise.

« Ce qui est désormais en jeu, c’est la viabilité des établissements d’hébergement touristique, leur capacité à maintenir l’emploi, honorer leurs engagements fiscaux, sociaux et financiers, entretenir leurs actifs et préserver les ressources humaines talentueuses formées depuis plus de deux décennies », conclut la fédération, qui ne voit aucune perspective positive avant avril 2022.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Hôtellerie - Alerte - Gouvernement marocain - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Marrakech : le tourisme menacé de récession à cause du coronavirus

L’épidémie de coronavirus tend à rapprocher l’économie marocaine de la récession. À Marrakech, le tourisme est déjà sinistré.

Samanah Country Club à Marrakech : nouvelles révélations

Dix-huit ans après son lancement, le projet de construction du complexe touristique Samanah Country Club à Marrakech est toujours au point mort. L’un des associés du cabinet...

Maroc : les hôteliers lancent un SOS

Avec les nombreuses annulations d’hébergement, de restauration, comme de l’événementiel, le secteur hôtelier marocain est l’un des plus impactés par la crise sanitaire. Ses...

Interdiction de déplacements au Maroc : les hôteliers en colère

Les mesures restrictives contre les déplacements entre certaines villes pourraient faire plus de mal que de bien, selon les hôteliers. Ils sont nombreux à penser que cette...

Ces articles devraient vous intéresser :

Trop chers, les Marocains se détournent des hôtels

En cette période estivale, de nombreuses familles marocaines optent pour la location d’appartements journaliers, particulièrement dans les villes côtières. Cette tendance, largement motivée par des raisons économiques, s’explique notamment par la...

Aïd al-Fitr au Maroc : jour de congé supplémentaire

Le gouvernement marocain a pris une mesure exceptionnelle en décidant d’accorder un jour de congé supplémentaire aux fonctionnaires de l’État à l’occasion de la fête de l’Aïd al-Fitr, qui devrait avoir lieu au Maroc le samedi 22 avril prochain.

Les couples non-mariés pourraient partager une chambre d’hôtel au Maroc

Au Maroc, le ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire a engagé des concertations avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice, en vue de la levée de l’interdiction pour les couples non-mariés de partager la...

Maroc : le boom des appartements contraint les hôtels à revoir leurs tarifs

Au Maroc, une autre forme d’hébergement prospère au détriment des hôtels. Il s’agit des locations d’appartements touristiques qui ont pignon sur rue.

Les MRE très attendus cet été pour booster l’immobilier

Les initiatives gouvernementales et le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent à la relance du marché de l’immobilier marocain.

Maroc : le prix du gaz s’envole dès lundi

Le prix du gaz butane au Maroc connaîtra une augmentation à partir de ce lundi 20 mai 2024, suite à la décision du gouvernement de décompenser partiellement la subvention accordée à ce produit. Cette mesure vise, dit-on, à rationaliser les dépenses...

Transport via applications : le Maroc prépare une réglementation stricte

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’active pour la régulation du transport via les applications mobiles. Dans ce sens, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, et ses collaborateurs entendent élaborer une charte nationale pour le...

Aïd El Fitr 2024 : une bonne surprise pour les fonctionnaires marocains ?

La ministre déléguée chargée de la réforme de l’administration et de la transition numérique, Ghita Mezzour, propose au gouvernement de décréter un congé exceptionnel de trois jours au lieu de deux à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr 2024.

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...

La contestation monte contre Booking au Maroc

Les opérateurs du secteur de l’hôtellerie au Maroc ont dénoncé, dans une lettre adressée au ministère du Tourisme, le monopole de la plateforme Booking, appelant à des actions urgentes de l’autorité pour mettre fin à ces abus.