Même si les opérateurs sont conscients de la justesse de cette décision, ils sont tout de même inquiets de la répercussion que cela pourrait avoir sur leurs principales activités. Le tourisme essaye de se refaire une santé, après plus de trois mois de crise. Et cette interdiction de déplacement entre certaines villes, qui a été prise pour contenir les nouveaux cas de contamination, est une mauvaise nouvelle pour les hôtels et autres établissements, qui espéraient profiter de la saison estivale. « Le gouvernement nous a mis K.O avec cette décision de dernière minute. Le tourisme est mort ! Ils l’ont tué », soutient Lahcen Zelmat, Président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH). Pour lui, cette décision est totalement irréfléchie et contre-productive, indique challenge.ma.
Hamid Bentahar, qui est le Président du CRT de Marrakech-Safi, estime, pour sa part, que cette décision prise le 26 juillet par le gouvernement est un coup de massue sur le secteur. « Tout le monde est affolé. Nous ne faisons plus confiance au gouvernement, avec ses décisions irréfléchies qui n’ont aucun sens. Ils auraient dû annuler l’Aid Al-Adha depuis 10 jours et les choses se seraient passées le plus normalement du monde. Mais là, c’est la pagaille ». Ils dénoncent également le fait que la décision leur a été notifiée quatre heures à l’avance, les empêchant de prendre les dispositions nécessaires.
Les professionnels du secteur de l’hôtellerie espèrent pour bientôt l’ouverture des frontières aériennes, afin de pouvoir compter sur les visiteurs venus de l’étranger, puisque le tourisme local est au ralenti à cause de la décision prise par le gouvernement, précise la même source.