Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Lyon prospecte au Maroc. Certes, la France demeure le premier partenaire économique du Royaume, mais le Maroc gagnerait à développer les échanges plus en sensibilisant d’autres régions que la métropole parisienne. C’est ainsi qu’une délégation composée de chefs d’entreprise et d’élus de la Chambre de commerce de Lyon était en visite à Marrakech pour participer au séminaire initié par le Centre de formation à la sécurité dépendant de la société lyonnaise Sfip (Société française d’intervention et de prévention).
Le thème choisi : enjeux économiques et sociaux entre crise et développement. Une rencontre que la Sfip a préféré organiser au Maroc, histoire de donner un aperçu sur les potentiels existants dans un des pays d’origine des personnes travaillant dans la sécurité en France.
C’est aussi une manière de défier la crise de confiance qui frappe l’ensemble des secteurs économiques. « C’est au moment des crises que l’on peut mieux rebondir », insiste Manan Atchekzai, président de la Sfip. Dans cette période, renforcer les liens des acteurs économiques et générer une dynamique d’action sont autant de remèdes anticrise, dit-il.
Une occasion que n’a pas ratée le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies représenté par Souad Terrab, conseillère du ministre, pour présenter les atouts du Maroc en termes d’investissements (assistance technique, zones dédiées à l’offshore programme compétitif destiné aux PME). Rappelons que 35% des investissements drainés au Maroc sont français.
On retiendra de ce séminaire des réflexions pour des actions anticrise. Des sortes d’antidotes pour lutter contre cet esprit de morosité et le manque de confiance qui règne sur l’économie. Cela passe par des gestes et des attitudes simples qui peuvent changer la tendance, comme ceux de réduire les délais de payement des fournisseurs ou encore maintenir les cas d’investissements.
Pour Guy Mathiolon, président de la CCI du Rhône, il faut redonner confiance. La Chambre qu’il préside maintient le calendrier d’investissement pour les projets des réaménagements, malgré le contexte de crise. Il en est ainsi de son grand projet concernant le réaménagement de l’aéroport de la région.
Par ailleurs, pour renforcer les relations économiques entre les milieux d’affaires lyonnais et d’autres pays, la CCI abrite depuis le début de l’année une dizaine de bureaux de « consulats » de pays. Mathiolon se dit d’ailleurs prêt à intégrer une représentation du Maroc au sein de la CCI de Lyon.
La Chambre de commerce du Rhône regroupe quelque 62.000 entreprises de différentes sphères. Cela va du petit commerçant à la grande société qui va mener des extensions à l’international.
Missions
Les missions de la Sfip relèvent de la sécurité incendie, sûreté, assistance aux personnes. Rachetée en 1995 par un Afghan, Manan Atchekzai, diplômé en criminologie, qui avait fui l’Afghanistan et s’était réfugié en France, la société a créé son propre centre de formation à la sécurité et fait de la pluralité humaine son slogan. Manan Atchezkai est aussi auteur d’un ouvrage « Insécurité : Jusqu’où va l’intox », publié aux Editions L’Harmattan en 2002.
Source : L’Economiste - B. B.
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