Le mouvement Sham Al-Islam, essentiellement composé de Marocains combattant en Syrie, est dans le collimateur des autorités américaines, qui viennent de le placer dans la liste des organisations terroristes.
La décision a été prise début septembre et les membres du mouvement « Harakat Sham Al-Islam » seront dorénavant pourchassés partout par les Américains et leurs alliés.
Ce mouvement composé de plus de 500 hommes a été créé par trois anciens prisonniers marocains de Guantanamo : Brahim Benchekroun, Mohamed Mazouz et Mohamed Alami. Ces derniers ont déjà un long passif avec les autorités judiciaires au Maroc, mais aussi à l’étranger.
Brahim Benchekroun a été arrêté après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, alors qu’il se trouvait à Lahore, au Pakistan pour, disait-il, suivre des études théologiques. Il est d’abord emprisonné au Pakistan pendant quelques semaines avant de rejoindre Guantánamo où il restera deux ans. Il est ensuite libéré et renvoyé au Maroc. Là, il est emprisonné pendant 8 mois avant d’être libéré à nouveau. Il sera inquiété en 2007 après des soupçons de liens avec des groupes terroristes.
Il rejoint ensuite la Syrie l’année dernière avant de perdre la vie lors de combats en avril dernier. Le mouvement qu’il dirigeait a depuis été repris par un de ses acolytes, Mohamed Mazouz, un autre Marocain.
Sham Al-Islam est accusé par le Département d’Etat américain de crimes de guerre en Syrie.