L’attaquant marocain Youssouf Hadji a pris une place prépondérante dans le coeur des supporteurs et dans le jeu offensif de l’AS Nancy-Lorraine, qui reçoit Amiens en 8e de finale de la Coupe de la Ligue française, mardi.
"Mes buts (4) et mon influence sur le jeu offensif montrent que je réalise l’un de mes meilleurs débuts de saison", estime l’international de 27 ans, qui a été positionné au centre du milieu de terrain, derrière Marc-Antoine Fortuné, avec le Brésilien Kim et l’espoir français Issiar Dia à ses côtés.
Les passionnés du club l’estiment capital, dans la lignée de son aîné Mustapha, le Ballon d’or africain en 1998, qui a laissé une trace indélébile à Nancy et auquel il est inévitablement comparé.
Les deux frères ont débuté le football à Creutzwald, en Moselle, avant de rejoindre le centre de formation de Nancy. "Mon frère a joué avant moi, il a une grosse expérience", glisse le cadet quand on lui parle de son aîné, ajoutant qu’il a "toujours été un conseiller pour moi, un modèle".
Youssouf Hadji revient de loin. Car ses premières prestations, après son retour à Nancy au mercato hivernal en janvier dernier, avaient soulevé bien des interrogations. Durant la deuxième partie de saison, il avait semblé totalement hors sujet. Mais depuis le début de ce championnat, Nancy ne doute plus du tout de lui.
Ses possibilités sont immenses. Le président du club au chardon, Jacques Rousselot, ne l’appelle-t-il pas "un de mes quatre fantastiques du milieu de terrain". Face aux compliments sur son jeu, Hadji répond avant tout collectif et modestie. "Notre objectif premier est le maintien, il ne faut pas se tromper", affirme-t-il. "Nous allons essayer de nous maintenir le plus rapidement possible pour ensuite jouer beaucoup plus relâché et tenter d’accrocher quelque chose. Pourquoi pas l’Europe ?", dit-il.
Pour connaître les ambitions personnelles de Youssouf Hadji, il faut vraiment insister. "Ma première cible est de marquer huit buts", finit-il par admettre, rappelant que son meilleur total est jusque-là de sept avec Bastia. L’autre ambition de Hadji est l’équipe nationale, avec laquelle il veut disputer la prochaine CAN. "Porter le maillot est une fierté", affirme le joueur, invité la semaine passée par le roi Mohammed VI à l’occasion de la visite du Président français Nicolas Sarkozy.
Cet aller-retour n’a peut-être pas été formidable pour préparer le derby samedi contre Metz. Mais Hadji ne le regrette pas. "C’est un énorme honneur d’avoir participé à ce repas officiel. Surtout en tant que Franco-Marocain", dit-il.
AFP
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