Regroupés dans un groupe WhatsApp, 33 fonctionnaires de la Brigade des délégations et des enquêtes de proximité (Bdep) du VIIIe arrondissement de Paris sont identifiés, s’adonnant à des propos racistes et sexistes. Une enquête est ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour "provocation non publique à la haine raciale".
A travers un groupe de discussion privé sur WhatsApp, ces policiers parisiens s’adonnent à des " blagues de mauvais goût " ou à des insultes sexistes en rapport avec des affaires de violences faites aux femmes qu’ils avaient traitées, rapporte le site Streerpress, précisant qu’après examen des échanges du groupe sur huit mois, " 41 conversations " à caractère raciste ont été identifiées. Même si les propos à caractère raciste ou haineux y "sont très minoritaires" à en croire le site, le collectif féministe " Nous toutes ", a dénoncé sur Twitter dans la semaine, des " faits graves " de la part de " personnes censées recevoir les plaintes de victimes de violences " et qui " doivent être sanctionnées ".
" Dès la connaissance des faits mardi, le préfet de police de Paris a fait un signalement au procureur de la République et a saisi l’IGPN sur le plan administratif" renseigne la préfecture. Par la suite, une enquête est ouverte et confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), pour "provocation non publique à la haine raciale".
Pour rappel, suite à une plainte déposée par un gardien de la paix noir de 34 ans, membre de la brigade, pour avoir fait l’objet de moqueries racistes de la part de ses collègues et avoir été " humilié " par sa supérieure, une enquête pour "harcèlement moral" a été ouverte le 14 septembre dernier et confiée au service de déontologie de la préfecture de police de Paris (SDSE), a souligné le parquet.