France : un maire victime de tags racistes
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Les propos racistes tenus 22 février par un président de club nautique de Marseille, Christian Tommasini, lors d’une réunion organisée par la Métropole, suscitent depuis mardi, une vive polémique sur les réseaux sociaux.
« Alors je ne suis pas raciste, mais maintenant il y en a marre des Arabes. Tu ne peux plus rien faire sans qu’un Arabe ne vienne te faire chier. Ils profitent de la demi-heure de parking gratuite… En plus, que des melons, que des Arabes. Pas un blond, un blanc, un qui est bien comme il faut, non, que des Arabes ». Ainsi s’exprimait Christian Tommasini, président du Yachting club de la Pointe-Rouge (YCPR), évoquant la situation sécuritaire du port des quartiers Sud gérée par son association. Et d’ajouter, plus menaçant : « Je m’en fous ! Le jour où il faudra s’armer, je serai le premier à aller faire de la ratonnade ».
Aucun des élus présents à ce conseil portuaire n’a réagi à ces propos racistes pourtant punis par le Code pénal. Didier Réault, vice-président Les Républicains de la Métropole en charge du littoral, confie à La Province qu’il ne cautionne pas ces propos. « Je reconnais que cette expression est violente, mais elle exprime un malaise. Les gestionnaires du port ont été menacés de mort très régulièrement », explique-t-il. Sophie Roques, adjointe au maire de Marseille, également présente à cette réunion, avoue avoir été « abasourdie et choquée par les propos tenus ».
« Je ne suis pas raciste du tout, j’ai énormément d’amis de confession musulmane, avec qui je sors ou je joue aux boules, qui comprennent mon énervement face à des hordes de gens qui sont en dehors de la loi », a déclaré à La Provence Christian Tommasini qui a tenté de repréciser ses propos. « Mes paroles ont dépassé ma pensée. Je regrette ce que j’ai dit », assure-t-il, reconnaissant s’être emporté en utilisant le mot « ratonnade ».
Les propos ont suscité une avalanche de réactions de personnalités politiques sur les réseaux sociaux. « Chacun doit prendre ses responsabilités face à ces propos odieux, je prends les miennes, au nom de la collectivité, en suspendant les demandes de subventions du YCPR à la mairie », a annoncé Hervé Menchon, l’adjoint (EELV) à la mer. « Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Les propos du président de l’YCPR sont abjects et inacceptables. La ville de Marseille suspend toutes ses relations avec cette association », a tweeté pour sa part Benoît Payan, le maire PS de Marseille.
Alexandra Louis, la députée LREM des quartiers Nord, a aussi dénoncé sur Twitter « ces propos abjects », assurant qu’elle saisira la justice. « Au nom de la ville de Marseille, je vais signaler ces propos à la procureure de la République. », a renchéri dans un tweet, Théo Challande, adjoint (EELV) au maire de Marseille. « La République est une et indivisible. Aucun Français, quelles que soient ses origines, ses idées ou sa couleur de peau, ne mérite les propos stigmatisants qui ont été tenus. Ce n’est pas acceptable. », a également tweeté Martine Vassal, présidente LR de la Métropole et organisatrice de ce conseil portuaire.
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