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La riposte des syndicats à l’offre gouvernementale ne s’est pas fait attendre ! L’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union syndicale des fonctionnaires affiliée à l’UMT, l’Organisation démocratique du travail (ODT) ont lancé un appel à la grève générale pour le mardi 13 mai dans l’Administration publique et les Collectivités locales. A noter que, selon les syndicalistes, les trois derniers mouvements de grève de l’année en cours (3 et 4 janvier, 12 et 13 février, et 23 et 24 avril 2008) avaient mobilisé, en moyenne, 70% des fonctionnaires.
Au titre des revendications syndicales, il y a lieu de citer l’augmentation générale de 30% des salaires et l’instauration du principe de l’équité salariale avec une profonde refonte de la politique salariale en vigueur dans l’Administration publique. La révision du statut de certains corps de métiers, tels que les administrateurs, les médecins, les ingénieurs et les agents d’exécution, figure aussi au titre des exigences syndicales.
Les centrales focalisent également leurs revendications sur la promotion en faveur de 33% des effectifs, au lieu de 22 actuellement, pour tous les fonctionnaires répondant aux critères. A noter que la promotion se fait dans 11% sur examen et 11% par ancienneté. « Rien que pour l’Education nationale, ils sont plus de 100.000 à répondre aux critères », nous apprend Khalid Essate, membre du bureau national du la Fédération nationale de l’enseignement et chargé de communication (UNTM). Il s’agit d’un contingent qui attend d’être promu depuis 2003.
Les allocations familiales aussi font partie du catalogue des revendications syndicales, qui réclament qu’elles soient portées à 300 DH pour les trois premiers enfants au lieu de 200 DH comme le propose le gouvernement El Fassi. Autre desiderata des syndicats en grève, la reconsidération du régime de couverture médicale obligatoire, avec la réduction des délais de remboursement des frais médicaux.
Les régimes des retraites sont un autre cheval de bataille des syndicats. Ces derniers exigent leur réforme avec l’instauration d’une formule d’augmentation similaire à celle en vigueur chez les actifs, ainsi que la fixation d’un montant de retraite minimal plancher de 1.000 DH.
Les syndicats exigent également que le Smig soit de 3.000 DH au lieu de 1.800 actuellement, « et qui n’est pas généralisé dans l’Administration publique », selon le syndicaliste. La baisse de l’impôt sur le revenu (IR) figure également au menu des revendications syndicales. En effet, les grévistes souhaiteraient que le taux maximum soit ramené à 38% au lieu de 42 actuellement, et le relèvement à 36.000 DH du plafond du salaire exonéré de l’IR, au lieu des 27.000 imposés par le gouvernement à court terme. Par ailleurs, les syndicats réclament aussi la titularisation des employés temporaires de la Promotion nationale.
Echelles…
Le 1er août 2007, après 6 mois de négociations, un accord a été signé entre le gouvernement Jettou et cinq syndicats de l’enseignement, en l’occurrence UNTM, CDT, FDT, UGTM et UMT. Arrivé au pouvoir, le gouvernement El Fassi est revenu sur les termes de cet accord qui prévoyait, entre autres, la promotion de dizaines de milliers d’employés du secteur de l’Education nationale. Selon Khalid Essate, sur un contingent de 30.000 enseignants remplissant les conditions, seuls 10% ont été promus. Cet accord portait également sur la suppression des classes d’échelles situées entre 1 et 4.
Source : L’Economiste - Hassan El Arif
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