La Cour d’appel de Fès a rendu son verdict dans l’affaire de l’ex-parlementaire Abdelali Hamieddine, qui vient d’être condamné à une peine de 3 ans de prison ferme.
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane s’est réuni six fois en moins de deux mois avec Salahdine Mezouar, secrétaire général du Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), pour remanier le gouvernement, pourtant la version 2 de l’exécutif Benkirane n’a pas encore vu le jour.
Un observateur de la scène politique cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum, plaisante : "on ne dirait pas qu’il s’agit de négociations en vue d’un remaniement partiel du gouvernement, mais plutôt des négociations d’Aix Les Bains", en septembre 1955, quand le Maroc avait revendiqué son indépendance à la France.
Benkirane qui, observe un mutisme total depuis la sortie du Parti de l’Istiqlal du gouvernement, s’est enfin prononcé vendredi dans un communiqué destiné aux médias, qui ont spéculé sur les prétendus obstacles qu’aurait rencontré Benkirane, pour former son gouvernement.
Le premier ministre affirme que le remaniement partiel du gouvernement se passe bien, et que ce serait plutôt lui, qui aurait donné des signaux contradictoires lors d’une rencontre avec la jeunesse du Parti Justice et Développement, mettant encore une fois en avant la théorie du complot qui veut miner son exécutif.
Du côté du RNI, Mezouar insiste pour avoir le ministère des Finances, pour embarrasser le PJD et racheter son honneur bafoué, suite au scandale des primes échangées avec le trésorier général du Royaume et ancien compagnon de classe du Roi Mohammed VI, Noureddine Bensouda. Le RNI aurait finalement réussi à arracher huit ministères à Abdelilah Benkirane.
Le PJD préfère que le ministère des Finances reste entre les mains d’Aziz Akhannouch et offrir le département des Affaires étrangères à Mezouar, à condition que le portefeuille de l’Education nationale, ou celui de l’Agriculture aille à Saâdedine El Othmani.
Plusieurs voix s’élèvent, notamment au PJD contre le possible retour de Mezouar au ministère des Finances. Benkirane aurait pour sa part proposé Mustapha Terrab, actuel patron de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour succéder à Nizar Baraka, tout en rappelant le contexte politique sensible du Maroc, et les tensions dans les pays voisins.
Le Roi Mohammed VI a accordé lundi une audience au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui lui aurait fait un compte-rendu de l’évolution des négociations avec Salahdine Mezouar, patron du RNI.
La majorité des membres du conseil national du PJD, ainsi que l’opinion publique marocaine, optent pour des élections anticipées, pour mettre disent-ils fin à cette mascarade, qui n’a que trop duré, confie un député islamiste à Bladi.net.
Parmi les noms des ministres proposés par le RNI :
• Salahdine Mezouar : ministère des Finances
• Mbarka Bouaida : ministère chargé des Marocains du monde
• Anis Birou : ministère de l’Education nationale
• Rachid Talbi Alami : ministère du Commerce et de l’Industrie
Naïma Farah, Chafik Rachadi, Hassan Benomar et Mohamed Abou, figurent aussi parmi la liste des ministres potentiels proposés par Mezouar. Toutefois, tous les scénarios sont possibles quant à la répartition des portefeuilles ministériels, l’essentiel pour Benkirane aujourd’hui étant de sauver ce qui reste de son gouvernement.
D’autre part, les Partis de l’Istiqlal et de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) veulent déposer une motion de censure contre le gouvernement, en vue de sa dissolution.
Le Parti du Mouvement Populaire souhaite un portefeuille ministériel de plus, et Benkirane, qui a promis à ses alliés au gouvernement qu’ils ne seront pas concernés par ce remaniement, compterait même augmenter le nombre de ministères, pour satisfaire tout le monde.
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