Le ministre français de l’Intérieur, en visite de travail au Maroc, est rentré en urgence sur Paris le vendredi 16 octobre, suite à l’attentat perpétré contre un enseignant. La victime a été décapitée à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, près de Paris.
Les Français se sont à peine remis de leurs émotions après l’attaque au hachoir qui a eu lieu près des ex-locaux de Charlie Hebdo, qu’ils doivent faire face à une autre attaque brutale. La victime dans ce cas actuel est un professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne, qui aurait, lors d’un cours, montré des caricatures du prophète Muhammed à ses élèves. Un geste qu’il aura payé de sa vie. L’assaillant est un jeune de 18 ans, originaire de la Tchétchénie et qui a commis ce crime sur la voie publique à l’aide d’un couteau de cuisine.
Les faits se sont déroulés aux environs de 17 h. Le jeune a pris la fuite, mais il sera très tôt repéré par des policiers de la brigade anticriminalité, portant toujours le couteau de cuisine avec lequel il a tué l’enseignant. Devant son agressivité et son refus de déposer son arme, le jeune homme a été abattu par la police. Le parquet antiterroriste a ouvert une procédure pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Les Français sont choqués par cette nouvelle attaque et exigent de leurs autorités un peu plus de sécurité. Le ministre de l’Intérieur qui était en visite au Maroc pour échanger autour du projet de loi contre le séparatisme, est rentré précipitamment. Emmanuel Macron, accompagné de Jean-Michel Blanquer et de Marlène Schiappa, respectivement ministre de l’Éducation nationale et ministre déléguée à la citoyenneté, est arrivé aux environs de 21H au collège Bois d’Aulne. Pour le président de la république, le professeur d’histoire-géographie a été victime d’un “attentat terroriste islamiste caractérisé”. Même réaction à l’Assemblée nationale, où les députés ont dénoncé un “abominable attentat”. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a quant à lui écrit sur Twitter que “c’est la République qui est attaquée”.