
Parkings à Casablanca : la fin du chaos en vue ?
Casablanca cherche les voies et moyens pour réglementer le secteur des parkings de voitures, en prévision de la Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025 et de la Coupe du monde 2030.
Les Marocains continuent de subir la loi des « gilets jaunes », ces gardiens de parkings illégaux qui exigent de leur part des montants exorbitants. Ils se plaignent également des prix élevés des parkings gérés par les collectivités locales ou des entreprises privées.
Dans une déclaration à Hespress, Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, reproche aux gardiens de parkings d’augmenter les tarifs, se demandant quel département est en charge de ce secteur. « Est-ce le ministère de l’Intérieur, des Transports, du Tourisme ou la NARSA ? », s’interroge-t-il, déplorant « l’absence d’un cadre légal » pour réglementer le secteur.
Pour mettre fin à cette anarchie, Kherrati demande au ministère de l’Intérieur d’interdire « l’exploitation ou la location de l’espace public ; par conséquent, tout stationnement illégal et non autorisé doit être interdit ». Le président de l’Union marocaine des droits des consommateurs a également appelé à « la création d’entreprises pour percevoir les impôts et contribuer à la création d’emplois ».
À lire : Maroc : le prix des parkings suscite l’indignation
Jawad El Assri, professeur de finances publiques à l’Université Hassan II de Casablanca, a insisté pour sa part sur la nécessité d’organiser le secteur à travers la mise en place d’un cadre légal, évoquant une décision du tribunal administratif de Rabat interdisant l’utilisation des sabots. Le tribunal « a accordé à la commune le droit d’exploiter la location, mais a interdit de bloquer les voitures (mettre un sabot). ».
Le professeur a expliqué qu’il y a « un vide législatif, car le législateur accorde au président de la commune le droit d’appliquer le tarif dans certaines affaires, tandis que d’autres textes législatifs insistent sur le choix du prix approprié entre un minimum et un maximum », estimant qu’en ce qui concerne le stationnement, « ces textes législatifs sont inexistants ».
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