Dans une réponse à une question écrite de la députée de la Coalition canarienne au Congrès, María Fernández, le gouvernement a indiqué que la dernière réunion entre l’Espagne et le Maroc sur la délimitation des frontières maritimes s’est tenue le 11 octobre « sans la présence du gouvernement des îles Canaries ». Fernández a déploré le fait de maintenir l’Exécutif canarien à l’écart de ces négociations qui concernent directement les îles, demandant de la transparence dans le processus.
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« Nous ne permettrons pas à Sanchez et Mohammed VI de se partager les eaux sans les îles Canaries », a ajouté la députée qui dénonce aussi « la précipitation » avec laquelle les deux pays tentent de conclure un accord. « Ce qui n’a pas été convenu depuis des décennies ne peut pas être résolu en quelques réunions secrètes et en tournant le dos aux îles Canaries », a soutenu María Fernández.
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La députée a aussi déploré l’absence de représentants des îles Canaries dans les différentes commissions bipartites, notamment celles liées à la délimitation des eaux et à la gestion du contrôle des frontières et des politiques migratoires. « Que craint ou cache le gouvernement espagnol pour empêcher les îles Canaries de participer aux négociations ? », s’interroge-t-elle, prévenant que les îles Canaries « ne seront pas une monnaie d’échange pour ce gouvernement ni pour aucun autre ».