Le procès est renvoyé au 15 avril prochain. Ce report s’explique par l’absence d’un avocat atteint du coronavirus. Celui-ci assure la défense de l’un des personnages clé du dossier. Outre les dealers présumés, la société dénommée Star view sera également jugée. Selon les conclusions du juge d’instruction, cette société exploitait le 360 Rooftop, le toit-terrasse de la porte des Lilas, pour blanchir l’argent du trafic, rapporte Le Parisien.
La découverte de cette nouvelle prévenue remonte à l’été 2018. Les enquêteurs avaient mené des investigations à Gennevilliers. Sur la base des informations qu’un informateur leur a fournies, ils ont suivi un Peugeot Partner régulièrement stationné rue Dupressoir de Gennevilliers à Sartrouville (Yvelines), en passant par Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Deux principaux suspects, deux hommes de 34 et 35 ans vivant respectivement à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été identifiés.
Les enquêteurs ont suivi ces deux suspects, surtout leurs déplacements en Belgique, au Maroc, en Espagne, avec diverses voitures avec de fausses immatriculations ou louées. Ils se rendaient également à l’Opium, un restaurant bar à chicha situé dans le XIIIᵉ arrondissement de Paris.
La Sûreté territoriale du 92 interpelle Omar, l’un des protagonistes, à son domicile, à Saint-Denis, le 29 novembre 2018. Un montant de 49 000 euros en espèces et des clés du Peugeot Partner ont été saisis. Sept valises marocaines, soit plus de deux kilos de résine de cannabis, se trouvaient dans la fourgonnette garée dans le parking souterrain. Un historique de la caisse de l’Opium a été également trouvé dans l’appartement du suspect.
À Ivry-sur-Seine, un peu d’argent et surtout des reçus de dépôt d’espèces sur le compte de Star view ont été trouvés chez son complice. La police réussit à l’interpeller en mai 2019. Une mallette contenant quelque 75 000 euros a été également saisie. Les enquêteurs découvrent qu’il était gérant de fait de Star view, qui avait pris le 360 Rooftop en location-gérance en juin 2018 pour l’exploiter pendant la saison estivale. Il gérait également l’Opium. Deux établissements utilisés pour blanchir des centaines de milliers d’euros issus du trafic.