L’affaire suscite une grande polémique en France. Une vidéo publiée jeudi par le site Loopsider, et largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre un homme noir, Michel Zecler, se faire tabasser par des fonctionnaires de police devant l’entrée d’un studio de musique du XVIIᵉ arrondissement de Paris. C’était le samedi 21 novembre.« On m’a dit ‘sale nègre’ plusieurs fois en me donnant des coups de poing », confie le producteur.
Les quatre policiers ont été suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, et sont attendus dans les locaux de l’IGPN, pour s’expliquer, donner leur version sur les images relayées. Mais il faut dire que la vidéo a choqué de nombreuses personnes. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a même déclaré jeudi soir qu’il demanderait « la révocation » des policiers mis en cause, « dès que les faits seront établis par la justice ». Il les a accusés d’avoir « sali l’uniforme de la République ».
Cette affaire aurait pu tourner à l’avantage des policiers, car le producteur roué de coups a dans un premier temps été placé en garde à vue pour une enquête ouverte par le parquet de Paris pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion ». Mais au regard des derniers développements, le parquet de Paris a classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure pour « violences par personnes dépositaires de l’autorité publique » et « faux en écriture publique », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).