Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Les attentats parisiens d’il y a une dizaine de jours semblent avoir accéléré le dégel entre le Maroc et la France. Le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, se rendra à Paris dès la semaine prochaine « pour faire le point » avec son homologue français sur les relations entre les deux pays.
« Je compte effectuer cette semaine un déplacement à Paris pour rencontrer, notamment, mon homologue français Laurent Fabius », a déclaré le ministre à la Map, ajoutant que cette visite permettra de « faire le point sur les différents aspects de notre coopération bilatérale et ce, dans le contexte particulier et douloureux que traverse la France ».
« Ce déplacement reflète, encore une fois, la volonté ferme et sincère du royaume du Maroc de surmonter définitivement et durablement tous les obstacles qui pourraient entraver la pleine coopération entre les deux pays », a ajouté le ministre.
La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, avait fait part de son intention de se rendre « personnellement » au Maroc pour rencontrer les officiels marocains.
Au lendemain des attentats qui ont secoué la capitale française, plusieurs hommes politiques français, surtout d’opposition, avaient appelé le gouvernement à rétablir les relations sécuritaires avec le Maroc.
Charles Pasqua avait déclaré au Figaro : « Nos relations avec le Maroc, qui était l’une de nos principales sources de renseignement, sont considérablement distendues, pour des raisons que j’ignore ».
La même semaine, l’ancien président français Nicolas Sarkozy avait fait six propositions pour combattre le terrorisme, l’une d’elles est de renforcer les « structures de renseignement et la coopération avec les services étrangers, notamment ceux du Maroc et de la Turquie ».
Les relations entre les deux pays se sont envenimées en février dernier lorsque des agents de police se sont rendus à la résidence de l’ambassadeur marocain à Neuilly pour signifier au chef du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi une convocation du juge pour une supposée affaire de torture.
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