Au total, 18 membres présumés de ce réseau de trafic « de très haute intensité » de cocaïne, d’héroïne et de cannabis actif à Canteleu ont été jugés lors d’un procès qui a duré un mois (fin mai à fin juin). Ce gang a généré « des rentrées de capitaux exceptionnelles » atteignant 15 millions d’euros entre 2019 et 2021, selon les estimations du tribunal de Bobigny.
À lire : Le chef présumé d’un trafic de drogue en fuite au Maroc, un procès s’ouvre à Bobigny
Le parquet de Bobigny avait requis sept ans de prison avec mandat de dépôt et 200 000 euros d’amende contre certains prévenus. Le tribunal les a finalement condamnés à diverses peines. L’un d’eux a écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis probatoire, une peine « très inférieure aux réquisitions du parquet », estime la procureure qui a annoncé faire appel de la décision. Sept des 18 prévenus ont également fait appel de leur condamnation, relaie Le bien public.
À lire : France : une élue mise en examen pour son implication présumée dans un trafic de drogue depuis le Maroc
Le parquet de Bobigny a également annoncé faire appel de la décision du 4 juillet dernier du tribunal ordonnant la relaxe de Mélanie Boulanger, ex-maire de Canteleu (Seine-Maritime), poursuivie dans cette affaire pour complicité de trafic de stupéfiants. Le parquet avait requis contre elle un an de prison avec sursis, ainsi que cinq années d’inéligibilité et 10 000 euros d’amende pour avoir transmis des informations sensibles aux trafiquants et usé de ses relations pour intervenir en leur faveur auprès de la police locale. Mais le tribunal n’a relevé dans le dossier aucun acte de complicité de la part de l’élue socialiste de 47 ans qui entretenait une relation avec son adjoint, proche des trafiquants.