Après plusieurs plaintes infructueuses pendant 18 mois, la mère de la djihadiste française a eu gain de cause, le 10 octobre, à Paris, à travers l’ouverture d’une enquête judiciaire avec le chef d’accusation "d’abstention, par les autorités françaises, de mettre fin à une détention arbitraire", indique une source judiciaire.
La mère d’Estelle K., 30 ans, ne désire qu’une chose : le rapatriement de sa fille et de ses trois enfants âgés de moins de 10 ans, coincés dans un camp kurde en Syrie. Selon le récit des faits, la famille de la djihadiste avait quitté la France en 2014 pour rejoindre le groupe, État islamique. Seulement, les choses ont mal tourné depuis l’arrestation de son mari en 2017. Transféré en Irak, ce dernier a été condamné à mort en juin.
Pour les avocats de la mère d’Estelle K., William Bourdon et Vincent Brengarth, "c’est volontairement qu’on a refusé de rapatrier nos ressortissants". "Aux violations des droits de l’Homme s’ajoute aujourd’hui le risque que ces familles soient récupérées par le groupe, État islamique. La France aura sciemment assumé ce risque", ont-ils déclaré.