Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Le Premier ministre, Driss Jettou, et le ministre français délégué au Commerce extérieur, François Loos, ont inauguré officiellement, mercredi, la 2e édition de "France Expo Maroc 2004". Intervenant à cette occasion, M. Jettou a mis en exergue les relations exemplaires entre le Maroc et la France qui ne cessent, a-t-il dit, de s’intensifier ces dernières années.
De son côté, M. Loos a souligné que "France-Expo Maroc 2004" est un geste de confiance et d’amitié qui existent entre les deux pays. Cet événement ambitieux, a-t-il ajouté, témoigne de l’attractivité considérable qu’exerce le Maroc sur les entreprises françaises et augure, par conséquent, d’un avenir prometteur pour un partenariat stratégique entre la France et le Maroc.
Par ailleurs, la 2e édition de "France-Expo Maroc 2004", qui durera jusqu’au 13 mars, implique cette année des opérateurs non seulement économiques et culturels, mais aussi des collectivités locales et de la société civile française. Au moins 355 entreprises (contre 320 en 2001) et 16 régions de l’Hexagone, en plus d’établissements culturels et artistes français (Yann Tiersen et Jacques Higelin) prennent part à cette édition, organisée conjointement par la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc, la Mission économique et l’Agence française pour le développement internationale des entreprises (UBIFRANCE).
Plusieurs rencontres entre les opérateurs marocains et leurs homologues français figurent également au menu pour soutenir la démarche d’entreprises françaises non encore présentes, valoriser la présence de celles déjà actives au Maroc et donner une nouvelle impulsion à la coopération et aux échanges entre les deux pays. La France est le premier investisseur étranger, tant en termes de flux, (207,2 millions d’euros d’investissements directs étrangers (IDE) en provenance de France en 2002, après le montant record de 2,7 milliards d’euros en 2001), qu’en termes de stocks (estimation en 2002 à environ 45% du stock total d’IDE accueillis par le Royaume).
A fin 2001, le Maroc se situait, selon la Banque de France, au 25e rang des pays détenteurs d’investissements français dans le monde. L’année 2003 a vu la concrétisation de trois importantes prises de participation qui ont confirmé la confiance des investisseurs français envers le Maroc : le rachat des Brasseries du Maroc par le Groupe Castel (près de 170 millions d’euros), l’acquisition de 80%de la Régie des Tabacs par le Groupe franco-espagnol Altadis (1,29 milliard d’euros) et le rachat par Renault de 38%de la Société marocaine de constructions automobiles (SOMACA), portant sa participation à 46%.
Les investissements français pourraient encore se consolider en 2004 à la faveur des opérations des privatisations.
MAP
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