Farid deviendra-t-il le douzième réhabilité depuis 1945 en France ? La cour de révision examine sa demande. « Il n’a eu de cesse pendant les premières années, pendant l’enquête, pendant l’instruction, pendant son procès, bien après, de dire ‘je suis innocent’, rappelle Franck Berton, l’avocat de Farid auprès de France Info. Mais il ne pouvait plus imaginer qu’un jour on pourrait revenir sur cette innocence et surtout la consacrer. Il ne l’a appris finalement qu’à l’été 2022, quand on lui a dit qu’elle (Julie) était revenue sur ses accusations. Elle dit ‘ce n’était pas vous’, elle dit que son violeur était son frère. Et elle s’excuse ».
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Selon l’avocat de Farid et l’avocate de l’accusatrice, il y a eu des « dysfonctionnements » dans toute la chaîne judiciaire. « Quand Julie D. parle du viol, à 15 ans, elle va très mal. Elle se confie à des proches, mais elle ne dénonce pas son frère ‘pour protéger sa famille’. Elle accuse à tort, ce jeune de sa ville », commente Anne-Sophie Wagnon-Horiot, avocate de l’accusatrice. Julie « était bien victime », confirme-t-elle, faisant ainsi allusion aux expertises psychologiques et psychiatriques. « Mais pas de Farid El Haïry », souligne l’avocate.
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« La parole d’un enfant ou d’une adolescente veut dire quelque chose. Mais il faut analyser, creuser, vérifier. Il doit y avoir enquête », insiste-t-elle. L’enquête a été « scandaleuse et partiale » avec même « une dimension raciste », estime pour sa part Franck Berton.