Photo : Sud Ouest
Depuis le décès soudain d’Hicham Yassine, qui tenait cette épicerie héritée de ses parents qui l’ont ouverte en 1987, ses enfants Taha et Rita sont venus assister leur mère Ibtissam dans la gestion de l’établissement. « Nous voulons poursuivre le travail d’Hicham », explique la femme Hicham, qui garde le sourire malgré tout.
Touchés par la disparition d’Hicham, de nombreux voisins, clients du magasin et amis de l’épicier, expriment leur profonde douleur. « Vous pouviez lui confier vos clefs : il jetait un œil à votre maison quand vous partiez en vacances, et si les jeunes avaient oublié leur trousseau en rentrant du collège, ils pouvaient toujours venir là », confie à Sud Ouest Mike, un habitant du quartier depuis une décennie.
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Hicham était disponible et rendait service au voisinage. Il passait des heures à discuter sur le trottoir et pouvait accepter de fermer un peu plus tard pour dépanner un client. « C’était plus qu’un épicier. Quelqu’un qui fait vraiment vivre votre coin », déclare Sebastiana qui raconte qu’un jour, il n’a pas hésité à abandonner le magasin pour poursuivre un chauffard qui venait de renverser un passant.
Mercredi, une cagnotte a été ouverte pour soutenir sa famille et l’aider à maintenir l’épicerie ouverte. « J’ai dit à ma sœur qui habite au Maroc : “Ne t’inquiète pas, j’ai découvert que j’avais une seconde famille” », se console Ibtissam.