À l’occasion de la visite de Catherine Colonna au Maroc, elle a annoncé le retour à la normale des relations entre Rabat et Paris. Mais cet apaisement des tensions est remis en cause par des députés marocains depuis que le parlement européen a adopté à une large majorité une résolution sur la dégradation de la liberté de la presse au Maroc.
Le parlement marocain accuse la France d’avoir « orchestré » une campagne anti-marocaine à Bruxelles. « Dans les coulisses de cette décision se cache un pays que l’on croyait ami et partenaire sûr mais l’odeur du gaz lui a fait perdre sa tête », a déclaré Ahmed Touizi, un député de la majorité qui pointe du doigt au rapprochement entre Paris et Alger.
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En réponse à ces critiques, le ministère des Affaires étrangères par le biais de sa porte-parole joue la carte de l’apaisement.« Nous sommes au contraire dans un partenariat d’exception que nous entendons nourrir », a déclaré Anne-Claire Legendre lors d’un point presse, soulignant la volonté de Paris d’inscrire cette relation bilatérale « dans les 10 à 20 ans » à venir.
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Selon elle, la visite récente de Catherine Colonna est la preuve que Paris tient à avoir de bonnes relations avec Rabat sur tous les plans. « Le parlement exerce ses prérogatives de manière indépendante. La France entretient une relation d’amitié profonde avec le Maroc avec lequel elle aborde tous les sujets y compris ceux des droits de l’homme », a-t-elle ajouté.