Stéphane Aït Idir et Rédouane Hamadi, les Français auteurs principaux de l’attentat terroriste contre l’hôtel Atlas Asni à Marrakech en août 1994, sont en grève de la faim, pour revendiquer en premier lieu le droit de sortir du couloir de la mort.
Les deux hommes détenus dans la prison de Kénitra, veulent bénéficier des mêmes droits que les 22 Français incarcérés dans des prisons marocaines, ayant entamé récemment une grève de la faim, pour revendiquer le rétablissement des accords de coopération judiciaire suspendus entre le Maroc et la France.
L’objectif de la démarche des grévistes était l’accélération de leur transfert vers la France pour y purger le reste de leur peine. Le Roi Mohammed VI a ordonné "la mise en place d’une commission chargée d’examiner le cas des détenus français en grève de la faim et ce à titre "purement exceptionnel et humanitaire", avait indiqué jeudi dernier le Palais Royal.
Stéphane Aït Idir, Français d’origine algérienne, 41 ans et le franco-marocain Rédouane Hamadi, 42 ans, qui avaient grandi dans la cité des 4000 à La Courneuve, avant de basculer dans le terrorisme, appellent le Roi Mohammed VI à les sortir de l’isolement du couloir de la mort et à étudier leur cas, disent-ils, exceptionnel, et remontant aux "années de plomb", selon leurs propres dires.
L’attentat à l’origine de la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie en 1994, aurait été commandité par les services de renseignement algériens, avait affirmé en 2010 l’ex-agent des services secrets algériens Karim Moulay Neqab.