Coach Vahid évoque les vraies raisons de son limogeage au Maroc
Plein d’amertumes, l’ex-sélectionneur de l’équipe du Maroc Vahid Halilhodzic expose les vraies raisons de son limogeage.
Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est revenu sur le limogeage du technicien franco-bosnien Vahid Halilhodžić et de son remplacement par le Marocain Walid Regragui, trois mois avant la finale de la Coupe du monde Qatar 2022. Sans manquer d’évoquer l’exploit des Lions de l’Atlas à cette grand-messe sportive et l’organisation conjointe du Mondial 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal.
« Je suis en constante observation de l’évolution des équipes nationales à tous les niveaux d’âge, et malgré sa qualification pour la Coupe du Monde, l’atmosphère au sein de l’équipe nationale marocaine n’était pas saine trois mois avant la Coupe du Monde et un changement était nécessaire, sachant que je respecte la logique et la philosophie de Vahid Halilhodžić, mais l’intérêt du Maroc et des Marocains passe avant tout », a expliqué Fouzi Lekjaâ dans une interview accordée à la chaîne égyptienne, On Time. Le technicien franco-bosnien a été remplacé par le Marocain Walid Regragui, qui est toujours en poste. Pourquoi ce choix ? « Nous sommes convaincus que Walid Regragui possède les caractéristiques qui manquaient à l’équipe marocaine, en particulier pour créer une atmosphère positive et éviter tous les aspects négatifs, tout en mettant en valeur la qualité des joueurs », a-t-il justifié. À en croire le patron du football marocain, le limogeage de coach Vahid s’explique par l’absence d’une telle atmosphère. Il régnait une atmosphère négative qui « ne correspondait pas à nos aspirations communes », a souligné Lekjaâ.
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Revenant sur le parcours historique des Lions de l’Atlas au Mondial 2022 au Qatar, Lekjaâ a déclaré : « Peu importe le résultat obtenu, l’important pour moi est de briser la barrière psychologique qui a entravé les équipes africaines pendant de nombreuses années ». Le match du dernier Mondial qu’il garde en mémoire est la rencontre entre le Maroc et l’Espagne. « Tous les matchs ont ému tous les Marocains, Arabes et Africains, mais le match contre l’Espagne, en particulier le recours aux tirs au but, était spécial par rapport aux autres matchs et le fait de priver l’équipe espagnole, que la plupart des observateurs pensaient être les favoris, a rendu ce match ainsi. […] Cet exploit ouvre la voie, à mon avis, aux équipes africaines et arabes pour remporter la Coupe du Monde dans un proche avenir, et je serais heureux de voir une équipe arabe remporter la Coupe du Monde sur le sol marocain lors de la Coupe du Monde 2030 ». Selon le patron de la FRMF, toutes les équipes arabes, avec les capacités et les possibilités qu’elles ont montrées, en particulier celles qui ont une tradition avec la Coupe du Monde, dont le Maroc, sont qualifiées pour remporter le Mondial 2030 que le Maroc co-organisera aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
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Pour Lekjaâ, l’organisation de ce Mondial est un défi pour deux continents réunis. « L’organisation conjointe dépasse de loin le simple fait d’organiser et de répartir les matchs, et nous sommes tous d’accord pour parler d’une seule organisation. […] Cette organisation est un défi pour deux continents réunis, et nous aspirons à organiser la Coupe du Monde sans limites géographiques, car l’objectif est de raviver la civilisation commune entre les deux rives et de transmettre un message au monde que les Africains et les Européens peuvent travailler ensemble et éviter la vision unilatérale des choses », dira-t-il.
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