Fouad Mourtada a quitté mardi soir la prison Oukacha de Casablanca, a indiqué à l’AFP son avocat Ali Ammar.
L’ingénieur avait été condamné le 22 février par un tribunal de Casablanca à trois ans de prison et une amende de 10.000 dirhams (900 euros) pour "utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d’identité princière".
"Fouad est très heureux d’avoir recouvré sa liberté", a déclaré Me Ammar, indiquant que "la grâce royale annule la peine de prison et l’amende".
"Mais ce qu’a apporté la grâce royale, c’est la justice qui devait normalement le faire, et être à l’avant-garde dans la protection des droits et des libertés", a ajouté l’avocat.
Agé de 27 ans, cet ingénieur informaticien, diplômé de la prestigieuse Ecole Mohammadia des Ingénieurs (EMI) de Rabat, avait été arrêté le 5 février.
Près de 150 ingénieurs marocains et militants des droits de l’Homme avaient manifesté le 1er mars devant l’EMI à Rabat pour réclamer sa libération.
Une responsable d’Amnesty International, Bénédicte Goderiaux, qui avait assisté au procès, s’était déclarée le 23 février "choquée" par le "verdict très lourd" contre Fouad Mourtada, dans une déclaration à l’AFP. "La sentence est disproportionnée par rapport à ce qu’il a fait", avait-t-elle estimé.
Source : Afp