Les autorités algériennes ont interdit aux fermiers marocains de la zone frontalière d’El Arja, d’exploiter les terres agricoles à compter du 18 mars. Ces derniers, lésés dans leurs droits, dénoncent cette décision qui les prive de leurs plantations et de leurs maisons.
Les fermiers marocains ont manifesté la semaine dernière pour protester contre la décision algérienne d’interdire d’accès dès 18 mars, la localité d’El Arja située à 6 kilomètres de Figuig. La décision est temporaire et conjoncturelle, ont indiqué les autorités algériennes.
« Nous vivons de l’agriculture et on ne peut pas laisser notre terre. Notre histoire est liée à nos origines. Ce n’est pas une question d’investissement. Les gens ont investi 2 000 000 DH ici et n’ont même pas récupéré 20 000 DH. Si vous n’avez pas de terre ici, vous vous sentirez étranger à Figuig », explique un fermier.
De son côté, le gouverneur de la région de Figuig a échangé avec les exploitants agricoles affectés par la situation afin de rechercher ensemble des solutions viables. Quant aux fermiers d’El Arja, ils entendent demander au gouvernement algérien la réparation des dommages subis.
Depuis près d’un mois, les autorités algériennes ont donné un préavis d’un mois à ces fermiers marocains de quitter leurs maisons et leurs plantations. Pour plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, les fermiers sont les victimes collatérales d’un conflit frontalier qui dure depuis des années.