Les Marocains boycottent les dattes algériennes
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Les forces de l’ordre ont empêché la marche de solidarité organisée, jeudi 18 mars, jour de l’ultimatum donné aux agriculteurs et propriétaires privés marocains pour évacuer les exploitations de champs de palmiers-dattiers sises dans la localité d’El Arja, province de Figuig située à proximité de la frontière entre le Maroc et l’Algérie.
Les habitants de Figuig ont déclaré jeudi 18 mars « journée de deuil et de grève générale » en guise de solidarité aux agriculteurs et propriétaires privés marocains sommés par l’armée algérienne de quitter les exploitations agricoles de champs de palmiers-dattiers sises dans la localité d’El Arja, province de Figuig, située à proximité de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Cette décision se justifie par une convention maroco-algérienne relative au tracé frontalier entre les deux pays signée en 1972.
Ils ont ainsi organisé une marche de solidarité pacifique dans la journée de jeudi. La mobilisation était à son comble. La marche avait pour point de départ le centre Figuig. Alors que les habitants de Figuig approchaient les terres d’El Arja, un important déploiement policier algérien a empêché le cortège de progresser. La coordination des habitants a dû appeler les participants à faire demi-tour en direction de la ville.
Cette crise entre Rabat et Alger a fait réagir le comité exécutif du parti de l’Istiqlal. « Le Comité condamne fermement les actions de provocation menées par les autorités algériennes à la frontière avec le Maroc près de la province de Figuig, à la suite de la publication d’une décision visant à empêcher les agriculteurs marocains d’accéder aux terres agricoles qu’ils exploitent, à partir du 18 mars », indique le PI.
De son côté, le Club des avocats au Maroc a pris fait et cause pour les paysans d’El Arja, déplacés de leurs terres sur ordre de l’armée algérienne. À l’en croire, des canaux de communication ont été ouverts avec les personnes concernées, afin de collecter toutes les données et documents pour étudier les options juridiques disponibles, afin de réclamer une indemnisation et de porter la question à la communauté internationale, par le biais de la justice africaine et la Cour internationale de justice.
Dans un communiqué, le club a expliqué que « la déclaration de résidents concernant l’exploitation de ces terres pendant plus de 30 ans en fait des acquéreurs de propriété » privée, conformément aux exigences de la loi. Pour étayer son argumentaire, il rappelle que l’article 827 du Code civil algérien prévoit que « celui qui exerce la possession sur une chose, mobilière ou immobilière, ou sur un droit réel mobilier ou immobilier sans qu’il en soit propriétaire ou le titulaire, en devient propriétaire si sa possession continue sans interruption pendant quinze ans ».
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