La figue de barbarie, nouveau fruit de luxe au Maroc

31 juillet 2024 - 10h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Au Maroc, la figue de barbarie est devenue un produit de luxe. Son prix connaît une hausse continue dont on ignore quand elle s’arrêtera.

Le prix de la figue de barbarie s’envole. Il est passé de 2 ou 3 dirhams à 8 dirhams. « Les vendeurs sont impuissants face à cette augmentation des prix, souvent causée par des facteurs externes comme la cochenille, un insecte ravageur qui a gravement affecté les plantations de cactus au Maroc », explique à Hespress Ahmed, un vendeur. Ce père de famille essaie de soulager la peine des consommateurs en maintenant un prix de vente accessible, 4 dirhams et à 5 dirhams par unité pour ses clients fidèles. Selon lui, l’usage de la figue de barbarie dans l’industrie cosmétique a contribué à cette hausse des prix, ce fruit, riche en nutriments, étant devenu populaire pour ses propriétés bénéfiques pour la peau et les cheveux. Ce fruit est utilisé dans la fabrication de l’huile, crème, lotion et masque servant à hydrater le corps, le visage et les cheveux. Ahmed redoute que les figues de barbarie ne deviennent bientôt introuvables.

À lire :La figue marocaine à l’honneur à Vézénobres (Gard)

Selon Amine, un jeune Marocain de 26 ans, cette flambée des prix de la fugue de barbarie pourrait s’accélérer. « Les agriculteurs pourraient être tentés de réduire leur production ou de se tourner vers d’autres cultures plus rentables, ce qui pourrait réduire l’offre et faire grimper encore davantage les prix », estime-t-il. Les commerçants pourraient, eux, constater une baisse de la demande, ce qui affectera leur chiffre d’affaires. Sur les plages, les corniches et dans les lieux publics, ils peinent d’ailleurs à attirer la clientèle malgré l’odeur et le goût attrayants du fruit.

À lire :Explosion des exportations marocaines de légumes et de fruits vers la Russie

Amine cherche à savoir « si cette augmentation des prix est due à une rareté de la production, à des problèmes de distribution ou à d’autres facteurs économiques ». Il appelle à une transparence accrue pour que les consommateurs comprennent les raisons de cette hausse et puissent demander des mesures pour stabiliser les prix, permettant ainsi à tous de continuer à profiter de ce fruit.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Prix - Alimentation

Aller plus loin

La figue marocaine à l’honneur à Vézénobres (Gard)

Le Maroc, troisième producteur mondial de figues, est l’invité d’honneur de la 25ᵉ édition de Jours de figues, une manifestation qui se déroule chaque année dans le village...

Nord du Maroc : les champs de figues de barbarie touchés par les cochenilles

Connues pour leurs dégâts dans les plantations de figues de barbarie dans le centre et le sud du Maroc, les cochenilles gagnent désormais le nord du pays.

Explosion des exportations marocaines de légumes et de fruits vers la Russie

Le volume des exportations marocaines de fruits et légumes vers la Russie a nettement augmenté ces derniers mois, faisant du Maroc son premier fournisseur.

Ces articles devraient vous intéresser :

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Maroc : les prix des fruits et légumes atteignent des sommets

Au Maroc, les prix des fruits et légumes continuent d’augmenter et de peser sur le budget mensuel des Marocains en raison notamment des exportations.

Aïd Al-Adha au Maroc : alerte sur les viandes vertes

Redoutant le verdissement des viandes à cause des fortes températures au Maroc et les maladies qui pourraient en découler, des experts appellent les consommateurs à la vigilance lors de la célébration de l’Aïd al-Adha.

Maroc : l’huile d’olive devient un luxe

Au Maroc, le prix de l’huile d’olive augmente fortement. En cause, la sécheresse et les vagues de grande chaleur qui ont touché la production de ce petit fruit indispensable aux saveurs des mets des Marocains.

Tomate marocaine : le nouveau cauchemar des producteurs français

Face à l’augmentation des importations de tomates marocaines, les producteurs français expriment leur inquiétude et pointent du doigt une concurrence déloyale.

Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre décennies ? La question divise les producteurs, exportateurs et...

Maroc : des stations de dessalement pour sauver l’agriculture

Le ministère marocain de l’Agriculture a adopté le dessalement de l’eau de mer à des fins d’irrigation. Dans cette dynamique, le département de Mohamed Saddiki a prévu la construction de nouvelles stations de dessalement dans certaines zones agricoles.

Maroc : pas de substances toxiques dans la viande rouge

Les informations faisant état de la présence de substances toxiques dans les viandes rouges proposées sur les marchés dans plusieurs villes marocaines sont fausses.

Le Maroc capable d’établir un record en matière d’exportations d’avocats

Le Maroc a enregistré une hausse record de ses exportations d’avocats en volume au cours de la saison et pourrait rééditer l’exploit au cours de la saison 2022/23 (juillet-juin).

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.