Abordant la question de l’impact de la crise sanitaire sur les activités touristiques, Ahmed Bennani, a indiqué que le secteur traverse une crise sans précédent. Les acteurs du secteur sont passés à côté de la grande saison du printemps 2020, et toutes les activités ont été mises à l’arrêt à partir de mi-mars. De plus, avec les restrictions concernant les déplacements, le tourisme local a été également en difficulté. De son analyse, il ressort que l’année 2020 a été un vrai chaos pour le secteur touristique.
De l’avis d’Ahmed Bennani, interviewé par L’Observateur du Maroc, ce qui a été fait par les autorités publiques pour la relance du secteur n’est pas suffisant. Les professionnels ont tous décidé qu’il n’y aura pas de reprise sans l’ouverture des frontières et la reprise des vols réguliers pour faciliter l’arrivée des partenaires et touristes. Sans l’accès au territoire, la relance du secteur serait une vaine tentative. Poursuivant, il a déploré le fait que l’ONMT n’ait pas été actif pendant sept mois. Son point de vue découle du fait que les partenaires n’aient pas été informés de la mesure de réouverture du territoire aux touristes et la possibilité de réservation d’hôtel. Il a indiqué que la campagne de communication menée par l’ONMT n’était pas à la hauteur des défis du moment.
En ce qui concerne le contrat programme, il a déclaré que l’objectif est de maintenir les emplois, compte tenu de l’insuffisance de l’aide de l’État. Mieux, il a regretté les procédures compliquées pour l’accès au financement bancaire des hôteliers, tout en souhaitant une ouverture des frontières cette semaine dans l’espoir de sauver le premier trimestre 2021. Ahmed Bennani a suggéré également qu’il soit mis au niveau des aéroports des tests antigéniques, pour l’arrivée des touristes afin de faciliter leur entrée et leur déplacement.
En ce qui concerne la reprise du tourisme sur la base des prévisions, le responsable a misé sur 2023, alors que d’autres pensent à 2022 ou encore 2025. Pour lui, il faut trouver des solutions propices, pour vite relancer ce secteur important comme l’a fait la Turquie qui a déjà ouvert ses frontières et a atteint un taux de près de 40% d’occupation.