Un collectif d’ ONG marocaines a réclamé jeudi une plus forte présence des femmes dans les instances élues et un quota d’au moins un tiers des sièges des collectivités locales lors du scrutin communal de 2009, au cours d’une conférence de presse à Rabat. Ce collectif de 27 ONG regroupe notamment l’Association démocratique des femmes du Maroc qui assure la coordination-, l’Association marocaine des droits des femmes, Amnesty International-Maroc et l’Organisation marocaine des droits humains.
"Les élections communales de 2009 sont pour nous un défi, nous devons lutter pour un quota féminin d’au moins un tiers dans les collectivités locales", a déclaré Saâdia Saâdi, une représentante du collectif.
Il y a au Maroc une absence quasi totale des femmes dans les conseils locaux et aux postes de responsabilité, même si le gouvernement formé en octobre 2007 compte 7 femmes sur 34, indique le collectif, dans un rapport présenté au comité de la Convention contre la discrimination à l’égard des femmes à Genève en janvier.
En septembre 2003, seules 127 Marocaines ont été élues, représentant 0,53% du total des 22.000 conseillers dans les 1.540 communes du royaume.
Le collectif a par ailleurs demandé au gouvernement d’introduire des mesures d’incitation ou sanctions financières pour garantir l’éligibilité des femmes et de déclarer irrecevables les listes de candidats sans femmes.
Pour sa part, la ministre du développement social, de la famille et de la Solidarité a reconnu que malgré l’augmentation du nombre de candidates - 1651 en 1997 à 6.000 - le nombre d’élues est très faible. C’est un dysfonctionnement de la démocratie qui a des conséquences très négatives sur le développement et la participation des femmes au processus de prise de décision au niveau local.