Au Maroc, les marabouts et les sorciers allient tradition et modernité. Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux sont devenus leur nouvel espace de travail où ils offrent leurs services.
Lorsqu’il a lancé la première version de Facebook (trombinoscope en français), Mark Zuckenberg n’avait pas 20 ans. Cet étudiant de Harvard a d’abord voulu créer un site qui permettrait aux étudiants de partager entre eux les fruits de leurs travaux. C’était en 2004.
Rapidement, le réseau s’est étendu à d’autres lycées, collèges et universités américains. On y accédait cependant par invitation seulement. Depuis mai dernier, Facebook s’est ouvert au grand public. Aujourd’hui, le site compte 31 millions de membres, et arrive second derrière MySpace. Il détient la sixième plus grosse audience du Net, après Google. Chaque semaine, il accueille 100.000 nouvelles recrues.
En 2006, son chiffre d’affaires était estimé à plus de 50 millions de dollars US. Son entrée en Bourse, selon plusieurs spécialistes, serait imminente.
Le principe est simple : l’internaute s’inscrit sous son véritable nom, et fournit certaines informations personnelles. Lieu de naissance, établissement scolaire fréquenté, etc. Facebook le dirige ensuite vers les « networks » qui correspondent le mieux à son profil. Là, des centaines de gens sont également inscrits. On peut retrouver des amis, découvrir des membres de la famille qu’on a jamais vus, etc. Avec sa popularité grandissante, le site a attiré plusieurs prestataires de services qui s’y sont greffés. Ainsi, les amis virtuels peuvent partager entre eux des pièces musicales et même… se prêter de l’argent ! Certains chasseurs de têtes utiliseraient le trombinoscope pour recruter !
Facebook se distingue de MySpace par le fait qu’il s’adresse surtout aux « enfants de bonnes familles ». En effet, c’est surtout via leur parcours académique qu’il met les internautes en réseau. Pour l’instant, le network marocain ne compte que 4.000 inscrits. Mais avec le nombre de Marocains qui sont déjà partis étudier à l’étranger, la nouvelle coqueluche du Net a sans doute un brillant avenir devant elle.
L’Economiste - Marie-Hélène Giguère
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