Selon les données de l’Association des exportateurs de textiles et de matières premières d’Istanbul (İTHİB), les exportations turques de textile et de matières premières ont augmenté de 30,4 % entre janvier et août 2022 pour atteindre 44 000 tonnes, rapporte le magazine turc Textilegence. Or, le Maroc avait, par le passé, la plus forte augmentation de la quantité de textiles et de matières premières importés parmi les principales destinations d’exportation de la Turquie, de l’Italie, l’Allemagne, des États-Unis, de l’Espagne et de la France.
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Parti des constats selon lesquels les exportations turques vers le Maroc de produits finis de textiles et habillement ont cru de 175 % entre 2013 et 2017, fragilisant ainsi plusieurs unités industrielles marocaines orientées vers le marché domestique, le Maroc avait décidé en janvier 2018 de l’application à titre provisoire d’une mesure de sauvegarde préférentielle sur les importations de certains produits de textiles et d’habillement originaires de Turquie, sous forme d’un droit additionnel ad-valorem équivalent à 90 % du droit d’importation qui leur est applicable dans le cadre du régime de droit commun pour une durée de 200 jours, puis jusqu’au 31 décembre 2021. Cette mesure de sauvegarde qui devait permettre au secteur du textile marocain de souffler montre de plus en plus ses limites.