Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, a eu un emploi du temps chargé la semaine dernière à Berlin. C’était à l’occasion de l’édition 2008 de Fruit Logistica, le plus grand salon organisé du 7 au 9 février pour la planète des fruits et légumes.
Pendant trois jours, Aziz Akhannouch a enchaîné au salon les rendez-vous et les rencontres avec les institutionnels allemands et partenaires étrangers pour promouvoir les potentialités du royaume en matière de fruits et légumes.
Sa présence à la manifestation n’était pas fortuite, tout comme celles de Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur et de Rachad Bouhlal, ambassadeur du Maroc en Allemagne. Cette année le Maroc a été le partenaire officiel du salon Fruit Logistica. Une place d’honneur qui s’est traduite par une large campagne médiatique en faveur du Royaume et un agrandissement du pavillon Maroc qui est passé de 150 m² en 2002 à 751 m². A noter que celui-ci a été aménagé par le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE).
La présence du Maroc a également été marquée par une participation massive des professionnels. Trente cinq opérateurs de la filière étaient au rendez-vous pour exposer une gamme diversifiée de produits tels la tomate, la pomme de terre ou encore les haricots verts. Le Maroc s’est aussi positionné lors de cette rencontre en tant que producteur exportateur d’avocat à travers la participation du groupe Abdou. Les dirigeants de cette entreprise ont fait une action fort remarquée lors du salon. Ils ont offert 500 kg d’avocat à un orphelinat allemand en présence des institutionnels marocains et allemands.
Si dans le salon les secteurs ciblés étaient particulièrement les agrumes et les primeurs, les produits du terroir de la région d’Agadir n’ont aussi pas raté l’occasion pour s’offrir un coup de promo à travers le stand du Conseil régional du Souss Massa Drâa.
Il faut dire que le Fruit Logistica est la plus grande plateforme du genre. Aussi la primeur offerte au Maroc en tant que partenaire officiel est un signal fort. Pour Aziz Akhannouch c’est la preuve manifeste que la filière des fruits et légumes marocaine s’est imposée comme un partenaire de taille en Europe. Un avis partagé par la ministre déléguée au ministère fédéral de l’Alimentation, de la protection des consommateurs et de l’agriculture en Allemagne. La responsable a mis en exergue lors de son discours d’ouverture de la manifestation, les potentialités du Royaume, sa proximité avec l’Europe, son caractère attractif pour les investisseurs. Elle a aussi souligné la qualité gustative des produits marocains et le développement soutenu du secteur des fruits et légumes dans le Royaume.
Cette position occupée aujourd’hui par le Maroc, il faut le souligner, n’a pas été atteinte sans travail. ‘’En effet, le secteur des fruits et légumes au Maroc a connu un saut quantitatif et qualitatif appréciable grâce aux efforts soutenus des opérateurs et leur engagements volontaire dans la modernisation de leur système de production’’, a renchéri Aziz Akhannouch.
Les opérateurs marocains ont pour ambition d’aller encore plus loin, même si aujourd’hui, ils sont confrontés à la rareté des ressources en eau dans le Souss Massa, principale zone de production et d’exportation des fruits et légumes. Pour le moment, parmi ce qui tient à cœur notamment aux exportateurs d’agrumes marocains, c’est de se repositionner en Allemagne où les primeurs marocains sont appréciés. Un souhait exprimé par les professionnels lors d’un séminaire sous le thème, ‘’Maroc partenaire d’avenir’’ lors du Fruit Logistica.
L’intérêt renouvelé pour le marché allemand où les producteurs marocains d’agrumes étaient bien positionnés entre 1980 et 1990, s’explique par son fort potentiel. Aujourd’hui, les Allemands consomment 207,5 kg de fruits et légumes par personne et par an. Mais pour mieux revenir sur le marché allemand, il est important pour la filière agrume de peaufiner sa stratégie commerciale et de reprendre contact notamment avec les entreprises de grande distribution de la place pour préparer l’avenir.
Source : L’Economiste - Malika Alami
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